pour le depart du regime dictatoriale algeriens

Contacter l'auteur de la pétition

faire avancer l'algerie pour que la republique voit enfin le jour

2011-07-25 20:08:38

Par Moncef Benouniche, citoyen démocrate
Comment expliquer l’extraordinaire succès éditorial d’un petit ouvrage d’une trentaine de pages publié, fin octobre 2010, par un petit éditeur de Montpellier, en France, vendu en quelques semaines à 300 000 exemplaires et naturellement bien plus aujourd’hui (plus de 3 millions en Europe, publié en Chine, Corée du Sud, Liban…) Indignez vous !* 
C’est à cela que nous invite le cri du cœur et de colère de ce jeune homme de 93 ans, au sourire malicieux et à l’incroyable fraîcheur d’esprit, le résistant infatigable et indigné (tout naturellement, je pense à Me Abdenour Ali Yahia que j’ai la chance de côtoyer souvent et qui a publié un ouvrage — éd. Inas – 2007 — dont le titre est : La dignité humaine) par toutes les trahisons des promesses de solidarités générées par le «plus jamais ça» de l’après-Seconde Guerre mondiale. Stéphane Hessel, né en Allemagne d’un père juif en 1917, résistant contre le nazisme et coauteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, s’interroge sur la multiplicité des raisons de s’indigner dans son pays et dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par la domination sans partage des puissances financières. «Je souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne, comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé.» Au demeurant, l’indignation ne peut être simplement réactionnelle et subjective ; elle est le fruit de la raison et de la réflexion qui conduit à opposer un refus déterminé et actif à ce qui dégrade l’homme ou, en tout cas, le place dans une situation de subordination physique, morale, existentielle et fait de la nature même de l’être humain un objet d’interrogation. L’indignation est, précise Stéphane Hessel, le motif de base de la résistance, résistance au nazisme mais aussi à tout ce qui relève de l’inacceptable constitué par la trahison du projet commun, porteur de conquêtes sociales. «Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour les voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes : cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l’indifférence, dire “je n’y peux rien, je me débrouille”. En vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain ; une des composantes indispensables : la faculté d’indignation et l’engagement qui en est la conséquence. » Cinq mois après ce stupéfiant coup de tonnerre éditorial et tout logiquement, Stéphane Hessel publie un nouvel – et également petit — ouvrage constitué d’entretiens avec Gilles Vanderpooten, son cadet de 25 ans («éditions de l’Aube» - mars 2011 ) : Engagez vous. S’il regrette que la jeune génération manifeste peu de résistance à ce qui la scandalise, il réaffirme que «résister, c’est considérer qu’il y a des choses scandaleuses autour de nous et qui doivent être combattues avec vigueur ; c’est refuser de se laisser aller à une situation qu’on pourrait accepter comme malheureusement définitive». S’indigner, c’est résister et résister, c’est créer ; créer l’ordre nouveau et cela suppose un travail sur la durée fondé sur une conscience et une volonté politiques, construite sur la non-violence indiscutable et le pacifisme le plus déterminé. A vrai dire, les motifs d’indignation ne manquent pas, partout dans le monde — certes, à des degrés divers — et il ne fait pas de doute que ce qu’on appelle communément «le printemps arabe» est une illustration de l’indignation qui soulève les peuples acculés jusque dans l’intolérable. Dans le même registre, il faut rappeler ce que les Indignados de la Puerta del Sol à Madrid et dans plus de 70 villes espagnoles affirment : «Nous ne sommes pas contre le système ; c’est le système qui est contre nous.» Et l’Algérie dans tout cela ? Quoiqu’en disent ses talentueux fossoyeurs, ce pays regorge de ces petits riens et de ces grandes choses qui révulsent ceux qui y vivent et/ou y sont émotionnellement attachés. On apprend, sans surprise par ailleurs, que l’on compte une intervention policière plus ou moins musclée toutes les deux heures depuis janvier !! On peut, évidemment, penser que ces interventions sont destinées à rétablir l’ordre public «perturbé» par ceux qui, de Diar Echems à la place du 1er-Mai, manifestent, généralement de façon tout à fait pacifique, leur mécontentement face à ces situations que, très précisément, notre jeune homme de 93 ans qualifie de scandaleuses. Scandaleuses par nature lorsqu’elles approfondissent les inégalités, organisent l’inculture, détruisent le lien social et poussent la jeunesse au désespoir, ces situations deviennent insupportables, inacceptables, intolérables… lorsqu’il apparaît qu’elles ne doivent rien à des conditions objectives mais qu’elles sont le résultat d’une volonté politique délibérée. Mais il y a plus scandaleux que le scandale, c’est s’habituer au scandale ; s’enfermer dans une vision qui interdit toute lutte non violente contre celui-ci. En effet, comment expliquer l’impossibilité de voir les multiples colères et contestations qui, très précisément, provoquent une intervention policière toutes les deux heures, de se rencontrer et fédérer les énergies des Indignés d’Algérie ? Qu’est-ce que cet obstacle insurmontable qui interdit à ces différentes voix parlant un langage commun de se retrouver, d’échanger, de préciser ce qui les unit alors que, au contraire, elles sont toujours décidément résolues à s’ignorer ? Comment admettre que de petites et mesquines querelles, qui opposent des personnes dont l’Algérie peut se passer, parviennent à devenir essentielles et à prendre le pas sur ce qui est primordial : le projet commun ? Que signifient ces «querelles de minarets» face à un enjeu immense dans la mesure où il s’agit du lien social, du vivre-ensemble et donc de l’avenir de la nation. Comment admettre cette maladie infantile, mais aussi archaïque, du politique ? Une telle attitude est indigne ; c’est une faute grave et les «partis » qui choisissent délibérément ces exclusions portent une très lourde responsabilité quant à la possibilité d’une contestation politique non violente de la situation qu’ils ne cessent de dénoncer. Pourtant, chacun a du mal à déterminer les oppositions politiques qui animent les opposants tant il nécessaire, et même indispensable, de fédérer des énergies, insignifiantes parce que éparpillées, autour de ce qu’on peut appeler un «minimum démocratique» et sur ce point, l’urgence est absolue. Il est vrai qu’un parti politique démocrate est construit sur un projet politique et non sur la rencontre d’allégeances, qu’il ne s’agit pas de secte ou encore de zaouïa mais de l’expression d’un engagement citoyen pour une République démocratique et sociale. Nul doute que, de cela aussi, il faut s’indigner. 
M. B.


azzouni mounir

faire avancer l'algerie pour que la republique voit enfin le jour

2011-07-25 20:08:37

Par Moncef Benouniche, citoyen démocrate
Comment expliquer l’extraordinaire succès éditorial d’un petit ouvrage d’une trentaine de pages publié, fin octobre 2010, par un petit éditeur de Montpellier, en France, vendu en quelques semaines à 300 000 exemplaires et naturellement bien plus aujourd’hui (plus de 3 millions en Europe, publié en Chine, Corée du Sud, Liban…) Indignez vous !* 
C’est à cela que nous invite le cri du cœur et de colère de ce jeune homme de 93 ans, au sourire malicieux et à l’incroyable fraîcheur d’esprit, le résistant infatigable et indigné (tout naturellement, je pense à Me Abdenour Ali Yahia que j’ai la chance de côtoyer souvent et qui a publié un ouvrage — éd. Inas – 2007 — dont le titre est : La dignité humaine) par toutes les trahisons des promesses de solidarités générées par le «plus jamais ça» de l’après-Seconde Guerre mondiale. Stéphane Hessel, né en Allemagne d’un père juif en 1917, résistant contre le nazisme et coauteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, s’interroge sur la multiplicité des raisons de s’indigner dans son pays et dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par la domination sans partage des puissances financières. «Je souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir votre motif d’indignation. C’est précieux. Quand quelque chose vous indigne, comme j’ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé.» Au demeurant, l’indignation ne peut être simplement réactionnelle et subjective ; elle est le fruit de la raison et de la réflexion qui conduit à opposer un refus déterminé et actif à ce qui dégrade l’homme ou, en tout cas, le place dans une situation de subordination physique, morale, existentielle et fait de la nature même de l’être humain un objet d’interrogation. L’indignation est, précise Stéphane Hessel, le motif de base de la résistance, résistance au nazisme mais aussi à tout ce qui relève de l’inacceptable constitué par la trahison du projet commun, porteur de conquêtes sociales. «Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour les voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes : cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l’indifférence, dire “je n’y peux rien, je me débrouille”. En vous comportant ainsi, vous perdez l’une des composantes essentielles qui fait l’humain ; une des composantes indispensables : la faculté d’indignation et l’engagement qui en est la conséquence. » Cinq mois après ce stupéfiant coup de tonnerre éditorial et tout logiquement, Stéphane Hessel publie un nouvel – et également petit — ouvrage constitué d’entretiens avec Gilles Vanderpooten, son cadet de 25 ans («éditions de l’Aube» - mars 2011 ) : Engagez vous. S’il regrette que la jeune génération manifeste peu de résistance à ce qui la scandalise, il réaffirme que «résister, c’est considérer qu’il y a des choses scandaleuses autour de nous et qui doivent être combattues avec vigueur ; c’est refuser de se laisser aller à une situation qu’on pourrait accepter comme malheureusement définitive». S’indigner, c’est résister et résister, c’est créer ; créer l’ordre nouveau et cela suppose un travail sur la durée fondé sur une conscience et une volonté politiques, construite sur la non-violence indiscutable et le pacifisme le plus déterminé. A vrai dire, les motifs d’indignation ne manquent pas, partout dans le monde — certes, à des degrés divers — et il ne fait pas de doute que ce qu’on appelle communément «le printemps arabe» est une illustration de l’indignation qui soulève les peuples acculés jusque dans l’intolérable. Dans le même registre, il faut rappeler ce que les Indignados de la Puerta del Sol à Madrid et dans plus de 70 villes espagnoles affirment : «Nous ne sommes pas contre le système ; c’est le système qui est contre nous.» Et l’Algérie dans tout cela ? Quoiqu’en disent ses talentueux fossoyeurs, ce pays regorge de ces petits riens et de ces grandes choses qui révulsent ceux qui y vivent et/ou y sont émotionnellement attachés. On apprend, sans surprise par ailleurs, que l’on compte une intervention policière plus ou moins musclée toutes les deux heures depuis janvier !! On peut, évidemment, penser que ces interventions sont destinées à rétablir l’ordre public «perturbé» par ceux qui, de Diar Echems à la place du 1er-Mai, manifestent, généralement de façon tout à fait pacifique, leur mécontentement face à ces situations que, très précisément, notre jeune homme de 93 ans qualifie de scandaleuses. Scandaleuses par nature lorsqu’elles approfondissent les inégalités, organisent l’inculture, détruisent le lien social et poussent la jeunesse au désespoir, ces situations deviennent insupportables, inacceptables, intolérables… lorsqu’il apparaît qu’elles ne doivent rien à des conditions objectives mais qu’elles sont le résultat d’une volonté politique délibérée. Mais il y a plus scandaleux que le scandale, c’est s’habituer au scandale ; s’enfermer dans une vision qui interdit toute lutte non violente contre celui-ci. En effet, comment expliquer l’impossibilité de voir les multiples colères et contestations qui, très précisément, provoquent une intervention policière toutes les deux heures, de se rencontrer et fédérer les énergies des Indignés d’Algérie ? Qu’est-ce que cet obstacle insurmontable qui interdit à ces différentes voix parlant un langage commun de se retrouver, d’échanger, de préciser ce qui les unit alors que, au contraire, elles sont toujours décidément résolues à s’ignorer ? Comment admettre que de petites et mesquines querelles, qui opposent des personnes dont l’Algérie peut se passer, parviennent à devenir essentielles et à prendre le pas sur ce qui est primordial : le projet commun ? Que signifient ces «querelles de minarets» face à un enjeu immense dans la mesure où il s’agit du lien social, du vivre-ensemble et donc de l’avenir de la nation. Comment admettre cette maladie infantile, mais aussi archaïque, du politique ? Une telle attitude est indigne ; c’est une faute grave et les «partis » qui choisissent délibérément ces exclusions portent une très lourde responsabilité quant à la possibilité d’une contestation politique non violente de la situation qu’ils ne cessent de dénoncer. Pourtant, chacun a du mal à déterminer les oppositions politiques qui animent les opposants tant il nécessaire, et même indispensable, de fédérer des énergies, insignifiantes parce que éparpillées, autour de ce qu’on peut appeler un «minimum démocratique» et sur ce point, l’urgence est absolue. Il est vrai qu’un parti politique démocrate est construit sur un projet politique et non sur la rencontre d’allégeances, qu’il ne s’agit pas de secte ou encore de zaouïa mais de l’expression d’un engagement citoyen pour une République démocratique et sociale. Nul doute que, de cela aussi, il faut s’indigner. 
M. B.


azzouni mounir



Partager cette pétition

Aidez cette pétition à récolter plus de signatures.

Comment promouvoir une pétition ?

  • Partagez la pétition sur votre mur Facebook et dans les groupes liés au sujet de votre pétition.
  • Contactez vos amis
    1. Écrivez un message dans lequel vous expliquez pourquoi vous avez signé cette pétition, car les gens seront plus susceptibles de la signer s'ils comprennent l'importance du sujet.
    2. Copiez et collez l'adresse web de la pétition dans votre message.
    3. Envoyez le message par e-mail, SMS, Facebook, WhatsApp, Twitter, Skype, Instagram ou LinkedIn.