Défendons le modèle des épiceries sociales et solidaires

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Monsieur le Président de la République,

Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé,

Madame la Ministre déléguée, chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion,

Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

 

Le nouveau Fonds Européen d’Aide aux Plus Démunis, source importante d’approvisionnement des structures d’aide alimentaire, interdit la participation financière des usagers. Or pour de nombreux publics précarisés, la participation symbolique est un facteur essentiel de dignité et d’autonomie. C’est l’un de principaux outils d’insertion sociale mis en œuvre par plus de 600 épiceries sociales et solidaires en France.

Nous tenons en premier lieu à saluer les efforts de l’Etat français, de la Commission et des Parlementaires européens, qui ont abouti à la création d’un nouveau Fonds Européen d’Aide aux Plus Démunis.

Mais nous souhaitons vous alerter sur la disposition de ce nouveau Fonds, qui oblige les structures d’aide alimentaire à distribuer les denrées gratuitement, remettant ainsi en cause un des principes fondamentaux d’intervention des épiceries sociales et solidaires.

La précarité alimentaire et matérielle touche des catégories de plus en plus larges de la population européenne. L’aide alimentaire concerne des personnes auparavant considérées comme « insérées » dans la société et dans le monde du travail : travailleurs pauvres, bénéficiaires de minima sociaux, familles monoparentales, étudiants et retraités pauvres.

Face à cette banalisation de la précarité induite par la crise économique, un très grand nombre de structures d’aide alimentaire ont instauré une participation financière symbolique, fixée entre 10% et 30% de la valeur « réelle » des produits.

 

Cette participation s’inscrit dans un souci de respect de la dignité et de l’autonomie des personnes. Le fait de choisir librement les produits dans les rayons et de les payer, comme n’importe quel « client », même à un prix symbolique, affranchit les personnes d’un sentiment de dépendance. Il permet d’inscrire les personnes dans une véritable dynamique de droit commun. Et d’éviter, autant que possible, un sentiment de « déclassement » et de stigmatisation. Les économies réalisées sur le budget alimentaire sont affectées par les personnes dans un projet d’insertion sociale : reprise du paiement d’un loyer pour éviter l’expulsion, soins de santé (optique, dentaire), règlement d’un dette d’énergie etc.

Actrices d’un véritable accompagnement social des personnes, les épiceries sociales et solidaires travaillent en partenariat étroit avec les collectivités territoriales. Elles développent des dispositifs innovants, en matière d’insertion professionnelle et de soutien à l’économie locale (circuits courts, achats locaux).

 

Nous vous demandons instamment de trouver une solution permettant d’assurer la pérennité de l’approvisionnement des épiceries sociales et solidaires, et de préserver les principes fondamentaux de structures qui sont un des acteurs majeurs du tissu social national.

 

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L'A.N.D.E.S., le réseau national des épiceries sociales et solidaires, est une association nationale d'aide alimentaire reconnue d'intérêt général.

Sa mission est de soutenir le développement des épiceries sociales et solidaires et de promouvoir leur implantation durable.

www.epiceries-solidaires.org

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A.N.D.E.S. le réseau des épiceries sociales et solidaires    Contacter l'auteur de la pétition