Pour une formation de qualité en enseignement au préscolaire, primaire et en adaptation scolaire

La pénurie d’enseignants qui sévit depuis quelques années a forcé les commissions scolaires de l’île de Montréal, par exemple, à embaucher des centaines de personnes non qualifiées en enseignement. Aux prises avec l’urgence d’agir, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur a demandé aux facultés des sciences de l’éducation du Québec de développer de nouveaux programmes de formation pour enseigner au préscolaire, au primaire et en adaptation scolaire. Le Ministère demande surtout de faire preuve de créativité dans la façon de livrer les nouveaux programmes, et ce, dans des délais très serrés. Plusieurs (CSE, syndicats) ont d’ailleurs émis leurs inquiétudes quant à la qualité de la formation qui en émergera.

  • Considérant que les classes estimées difficiles sont trop souvent confiées aux enseignants novices;   
  • considérant que les enfants et les élèves présentant les plus grands risques d’éprouver des difficultés devraient avoir les enseignants les plus experts de la commission scolaire;
  • considérant qu’un nouveau référentiel de compétences paraitra sous peu;
  • considérant que la formation actuelle d’environ 120 crédits n’a pas été remise en question et qu’aucune donnée récente ne permet de justifier une réduction de cette formation pour les enseignants du primaire (régulier et adaptation scolaire);
  • considérant le peu de formation axée sur les enfants du préscolaire et l’ajout de maternelle 4 ans;

nous souhaitons contribuer à la recherche de solutions à la problématique vécue présentement par les commissions scolaires. Nous sommes des professeurs rattachés à différentes universités québécoises ainsi que des représentants d’associations professionnelles associées aux milieux éducatifs. Nous souhaitons qu’une réflexion commune ait lieu en impliquant tous les milieux de formation des enseignants. Nous souhaitons surtout qu’une solution interuniversitaire soit considérée pour le mieux-être des futurs enseignants et, surtout, des élèves.

Étant donné qu’aucune formation disciplinaire initiale n’est liée directement à l’enseignement primaire, contrairement au secondaire où les formations disciplinaires sont associées au domaine d’enseignement des futurs enseignants, nous croyons que le modèle de formation à mettre en place ne peut prendre pour modèle la maitrise qualifiante offerte pour l’enseignement au secondaire. Nous croyons aussi que l’offre de formation qui sera définie pour répondre au besoin pressant des commissions scolaires ne doit pas être considérée comme permanente. Sachant que les universités auront assurément à revoir les formations initiales dans le domaine de l’enseignement en fonction des nouvelles compétences professionnelles, les universités pourront réfléchir à des formats de formation adaptables afin de combler les besoins actuels et futurs des milieux éducatifs.

Enfin, nous croyons que la qualité de la formation des futurs enseignants du préscolaire et du primaire, tant au régulier qu’en adaptation scolaire, ne doit pas constituer un compromis pour répondre à un besoin ponctuel. La qualité de cette formation doit être mise en priorité, plutôt que la précipitation de programmes allégés et la compétition entre institutions, qui risqueraient de nuire à la formation, à la valorisation et à la profession enseignante.


Catherine Turcotte, département d'éducation et formation spécialisées, UQAM    Contacter l'auteur de la pétition

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