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#221 ano

2011-12-25 15:53

Le 1er novembre 2011, une proposition de loi « visant à la reconnaissance de la responsabilité de la République française dans le massacre du 17 octobre 1961 » a été déposée au Sénat.

Voyons voir si ceux qui parle de génocide arménien, adopteront cette loi !!!

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#225 Re: ano

2011-12-25 21:54:49

#221: - ano 

 http://www.dna-algerie.com/interieure/17-octobre-1961-des-francais-demandent-la-reconnaissance-officielle-du-massacre-d-algeriens-3

17 octobre 1961 : Des Français demandent la reconnaissance officielle du massacre d’Algériens

http://www.dna-algerie.com/images/stories/17octobre.gif...

Des appels et des projets de loi pour la reconnaissance officielle par la France du massacre d’Algériens le 17 octobre 1961 à l’occasion du cinquantième anniversaire de cette manifestation sanglante à Paris. Officiellement, la tragédie a fait trois morts et 64 blessés. Mais selon divers historiens, notamment Jean-Luc Einaudiqui, la répression a fait plusieurs centaines de victimes.


Le projet de loi des communistes. Un projet de loi pour « la reconnaissance de la répression d'une manifestation à Paris le 17 octobre 1961 », a été déposé au Sénat français par le parti communiste (PCF) le 7 octobre dernier.

Le projet de la sénatrice de Paris, Nicole Borvo Cohen-Seat se décline en trois articles de loi : « La France reconnaît le massacre de centaines d'Algériens, perpétré par la police française sur ordre de ses supérieurs, lors de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris », le second article « Un lieu du souvenir à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961 est créé » et le troisième « Les programmes et manuels scolaires d'histoire intégreront cet événement ».

La répression de cette manifestation pacifique fut « d'une extrême violence », « préméditée et coordonnée », « loin de la bavure », estime la députée communiste dans son projet de loi, dont la proposition, passée inaperçue, est en réalité une annexe du procès-verbal de la séance du 12 octobre 2006 au Sénat.

Le but de cette loi est non seulement de rendre un hommage aux victimes, mais une démarche pour le «  rapprochement entre le peuple algérien et le peuple français ». « Ce serait un acte de concorde entre les deux peuples », précise le document.

 

L’appel des sénateurs  d’Europe Ecologie –Les Verts

Dix sénateurs Europe Ecologie-Les Verts ont demandé vendredi 14 octobre la reconnaissance officielle du 17 octobre 1961.

« Ce massacre enfoui au plus profond de la mémoire collective, effacé des livres d'histoire, ignoré des plus jeunes, constitue l'un des plus importants crimes d'État commis dans la France moderne » et « demeure à ce jour totalement impuni », déclarent-ils.

« La République française s'honorerait à reconnaître officiellement l'existence de ce crime qui entache son honneur, afin qu'en cette commémoration du 50e anniversaire, justice soit enfin rendue à ces citoyens algériens morts d'avoir voulu manifester pacifiquement pour le droit à l'indépendance de la nation algérienne » ajoutent-ils.

Les élus demandent également le libre accès pour les historiens aux Archives de la préfecture de Police estimant « que la plus grande transparence doit être faite sur ces événements ». Ils exigent enfin la dissolution de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, mise en place par la loi du 23 février 2005 qui promouvait le « rôle positif de la colonisation ».

L’appel de Mediapart

L’« Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 », lancé par le site d'informations Mediapart pour le « souvenir » et pour l'apaisement entre la France et l'Algérie, a été signé par des dizaines de personnalités dont Raymond Aubrac ou Stéphane Hessel.

« La répression policière de cette protestation non violente est une des pages les plus sombres de notre histoire. Longtemps dissimulée à l'opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce: 11.000 arrestations, des dizaines d'assassinats, dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort », est-il écrit dans cet appel.

Reconnaissance officielle de cette tragédie

« Le temps est venu d'une reconnaissance officielle de cette tragédie dont la mémoire est aussi bien française qu'algérienne. Les victimes oubliées du 17 octobre 1961 travaillaient, habitaient et vivaient en France. Nous leur devons cette justice élémentaire, celle du souvenir », est-il ajouté.

« Reconnaître les crimes du 17 octobre 1961, c'est aussi ouvrir les pages d'une histoire apaisée entre les deux rives de la Méditerranée », selon ce texte qui appelle à « construire une nouvelle fraternité franco-algérienne ».

Publié mercredi, il a déjà été signé par plus d'une centaine de personnalités, parmi lesquelles le résistant Raymond Aubrac, l'ambassadeur et écrivain à succès d'"Indignez-vous!" Stéphane Hessel, le sociologue Edgar Morin, le philosophe Régis Debray ou l'ancien premier ministre Michel Rocard.

Crânes fracassés

Jetés dans la Seine, tués par balle ou morts le crâne fracassé par des manches de pioche ou des crosses de fusils : 5O ans après, une chape de silence officiel pèse toujours sur la sanglante répression de cette manifestation d'Algériens à Paris.

Le bilan officiel est de trois morts et 64 blessés. Cent personnes sont mortes du fait des exactions de la police, soutiendra en 1988 Constantin Melnik, qui fut conseiller pour la police et le renseignement au cabinet du premier ministre Michel Debré pendant la guerre d'Algérie.

Le bilan réel se situe probablement autour de 200 morts, voire « plusieurs centaines », selon Jean-Luc Einaudi qui a levé le voile sur cette tragédie en publiant en 1991 « La bataille de Paris ».

La position de la France est celle de Papon

Pour l'historien Jean-Luc Einaudi, la position de l'Etat français reste « celle de Maurice Papon, il y a 50 ans ». Ex-préfet de police de Paris (1958-1967), Maurice Papon, mort en 2007, avait été condamné à dix ans de réclusion criminelle en 1998 pour « complicité de crimes contre l'humanité », en raison de son rôle dans la déportation de 1.690 juifs de Gironde.

Lors d'un procès que Maurice Papon a intenté en 1999 à Jean-Luc Einaudi, le représentant du parquet a été amené à reconnaître que des massacres avaient été perpétrés par des policiers. Quelques temps après, en 2000, le Premier ministre Lionel Jospin, a évoqué des « dizaines de morts algériens ».

L'historien « espère que la position officielle va évoluer » mais n'a « guère d'illusion à ce sujet. Je n'ai pas l'impression que le pouvoir actuel soit animé par une volonté de vérité concernant cette période. Il faut une volonté politique suffisante au plus haut niveau de l'Etat pour que toute la lumière puisse être faite. Je ne suis pas confiant. Le climat pré-électoral n'est pas propice à des évolutions significatives, surtout qu'une partie des électeurs du Front National n'a pas digéré l'indépendance de l'Algérie ».

Avec AFP



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