Est ce que faut-il passer par la grève pour la bourse?

Bonjour,


En effet, le Maroc représente le pays comportant le plus grand nombre de boursiers de l’Etat guinéen ; chaque année il reçoit les lauréats guinéens de tous les profils confondus, mais des boursiers qui en vérité ne perçoivent jamais leur bourse à temps. Ils viennent pour mourir de faim et pour échouer dans leurs différentes écoles, parce que ventre affamé n’a point d’oreille comme le disait l’autre.

Ce faisant, je dirai que nos problèmes sont connus mais ils sont loin d’être résolus. A notre avis, la faute est imputable à la lourdeur bureaucratique et à la mauvaise foi affichée par certaines de nos autorités.

Ensuite, l’accumulation d’arriérés non régularisés accentue davantage le malaise dans le milieu estudiantin. C’est pourquoi, nous, étudiants guinéens au Maroc, solidaires avec les étudiants guinéens dans les autres pays, via le Comité exécutif central et le Conseil consultatif de l’ASEGUIM réclamons d’une même voix, de la même ardeur, et avec la même ultime conviction ce qui suit :

1. La tenue et le respect d’un calendrier de paie de notre bourse 
2. La régularisation de tous les arriérés de paiement de la bourse
3. L’application stricte et sans délais des closes de l’arrêté ministériel régissant les conditions de la bourse pour le bien être de tous les étudiants;

Encore il est important de souligner que nos problèmes ne sont pas nouveaux. Leur maintien profite à certaines autorités qui font le malin jeu de vivre dans l’opulence sur la misère des futurs cadres de demain. Nous pensons aussi que c’est la preuve tangible de leur incapacité chronique de changer vers le meilleur. Ceux qui sont dépassés doivent être déposés pour changer le cours des choses. Comme nul n’est irremplaçable et que seule l’efficacité et la bonne foi des hommes comptent, nous étudiants guinéens au Maroc et d’ailleurs, exigeons tout d’ abord :

La prise en compte effective de toutes ces revendications mentionnées ci-haut et une action rapide de la part des nouvelles autorités, parce que ça ne va pas, et pas du tout !
Le comble de la frustration, ce sont les conséquences causées par cette gestion malsaine sur la vie, la formation des étudiants guinéens, et sur l’image de la Guinée à l’extérieur. Nous n’avons plus d’honneur, ni de dignité, encore moins une crédibilité aux yeux des autres nationalités. Ce sont là les dures réalités dans lesquelles nous vivons aujourd’hui.

Dans cette optique, il est important de souligner que ce préavis de grève fait suite au non respect des promesses récemment tenues par le Gouvernement guinéen, lesquelles promesses ont suscité tant d’espoir chez les étudiants guinéens à l’extérieur.

D’où la soumission pour avis par le bureau exécutif central d’une proposition de grève au Conseil Consultatif de l’ASEGUIM. En réponse à la requête le Conseil consultatif par ma voix a répondu favorablement à l’idée d’aller en grève parce que la franchement dire aujourd’hui que les étudiants guinéens souffrent à l’extérieur serait les insulter, parce qu’ils ne vivent pas mais ils survivent. Donc nous lançons un appel solennel à toute la communauté estudiantine guinéenne, à se rendre massivement à cette grève, afin de défendre pacifiquement nos droits.

Pour terminer, nous étudiants guinéens au Maroc, lançons ce préavis de grève dans les jours qui suivent, afin que les nouvelles autorités guinéennes entendent notre cri de désarroi, et viennent au secours de sa jeunesse en détresse.

Nous voulons beaucoup plus de signataires afin de passer à la vitesse supérieure.

 

Merci bien