Protégeons le Canada ! - Démission de Justin Trudeau


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2015-12-14 12:45

Justin Trudeau a transformé en cirque l’accueil des premiers réfugiés syriens, jeudi, à Toronto.

Rien ne justifiait d’abord que ceux-ci soient reçus par le premier ministre du Canada en personne.

Des milliers de réfugiés, tout aussi malheureux, provenant d’autres pays, débarquent au Canada chaque année dans l’indifférence des politiciens, des médias et de la population.

Il sera aussi impossible que l’objectif de M. Trudeau d’en accueillir 25 000 en catastrophe, réduit ensuite à 10 000 avant le 31 décembre, soit respecté. Pourquoi se pète-t-on les bretelles, au juste?

Par ailleurs, ces réfugiés arrivent exténués. Ils ont vécu de nombreux mois dans des camps de fortune, ils atterrissent ici au terme d’un long voyage de plusieurs heures, leur santé est souvent hypothéquée par la fatigue accumulée, le stress et une mauvaise nutrition.

Ils ont avant tout besoin de calme, d’intimité avec les proches qu’ils retrouvent et de sommeil au plus tôt. Ils ne refuseront pas, évidemment, de se plier à des séances de photos sympathiques aux côtés des dirigeants politiques de leur terre d’accueil, mais il y a là une gênan­te récupération politique du malheur de gens déracinés.

Le culte de l’image

Les conseillers de Justin Trudeau sont en train de lui bâtir une marque de commerce, un «branding» comme on dit à l’Académie en France.

Quelques jours après avoir été élu premier ministre, il s’est livré, par exemple, à une séance de photos pour le magazine américain Vogue. Le couple Trudeau-Sophie Grégoire était montré amoureusement enlacé et M. Trudeau a aussi livré un portrait officiel de chef d’État, le regard perçant et... l’alliance en gros plan.

Ils sont déjà comparés dans le monde aux couples Kennedy, Obama, et pourquoi pas, au couple royal William et Kate.

Ces photos prennent des heures. M. Trudeau n’avait-il pas d’autre priorité ce jour-là que de cultiver son image de jet star?

On se souvient aussi du spectacle de l’assermentation de son cabinet à Rideau Hall.

Mauvais message

Justin Trudeau a également passé plus d’heures en déplacements qu’au bureau depuis son élection.

Et, lorsqu’il est au pays, il traite des déficits et de la dette avec une alarmante légèreté.

Les déficits exploseront au cours de son premier mandat, sait-on déjà, parce qu’il a fait des promesses inconsidérées, basées sur des perspectives budgétaires à l’eau de rose.

Son père, Pierre Elliott, se foutait du poids de la dette. La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre.

M. Trudeau envoie ainsi un très mauvais message aux Canadiens et il enfarge les gouvernements des provinces qui s’échinent à atteindre le déficit 0, notam­ment le gouvernement du Québec.

Les syndicats du secteur public ont d’ailleurs instantanément servi à Philippe Couillard l’exemple du grand frère fédéral pour qui le déficit 0 n’est pas un catéchisme.

On entrevoit d’autre part un recul sur certaines promesses électorales, comme le retour au courrier à domicile plutôt que des boîtes postales et le rétablissement des mêmes crédits d’impôt pour les contributions aux fonds des travailleurs, avant la campagne de souscription aux REER qui se terminera le 1er mars.

Justin Trudeau profite à fond de sa présente lune de miel. Je lui en prédis une de courte durée.