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Les réprésentants élus du peuple  font preuve d'un beau cynisme.

Dans un premier temps, on présente une restriction budgétaire (Mais pourquoi pas ? elle est légitime lorsqu'elle est égalitaire) sous la forme d'une meilleure redistribution des efforts de l'Education Nationale vers les classes populaires. Les classes bilangues seraient élitistes à destination des enfants des classes supérieures. Notons d'abord que tout à chacun peut inscrire son enfant en classe bilangue, il n' y a aucun obstacle selon sa condition sociale. Dans le cas particulier du collège de l'isle sur le Doubs, il n' y a de classe bilangue que pour les cours de langue: pour les autres cours, les enfants sont dispatchés dans toute les classes. Il n' y a donc pas de noyau de "bons", pas de classe "refuge" au collège Paul-Elie Dubois.

Dans un second temps,  la carte des suppressions de classes bilangues est revue. La capitale de notre pays conservera finalement ses 84 sections bilangues.  (Hors du périphérique, c'est le recul : citoyens de seconde zone?) Les voisins des palais du pouvoir auront auront démontré toute la puissance de leur réseau social. Belle illustration de l'objectif officiel: mieux redistribuer les efforts de l' Education Nationale vers les classes populaires.

Je suis fils d'un ouvrier du batiment et d'une mère au foyer de 4 enfants. Grâce à la conjugaison de mes efforts personnels et d'un système éducatif accessible de haute qualité, j'ai gravi quelques échelons de l'échelle sociale en sortant diplomé de ce que l'on appelle "une grande école". Inutile de vous dire que l'égalité des chances, cela me parle.

Je hais ces élus qui la travestissent.