Sauvons la Forêt de Taillard

Dans son journal "ADEME et vous" de septembre/octobre/novembre 2016, paru ce début de mois, et relayé par un élu écologiste d' EELV, le député du Doubs Eric ALAUZET, l' ADEME veut montrer que la puissance éolienne est devenue supérieure à celle du nucléaire, et que la puissance du photovoltaîque va aussi dépasser le nucléaire d' ici 2 ou 3 ans... En preuve, l' ADEME apporte un éloquent graphique de démontration, qui a tout de même un gros défaut, celui de ne pas préciser que les chiffres de référence sont les totaux mondiaux et non nationaux.

Mais au-delà de ces chiffres, qui sont bien exacts, il s' agit des puissances nominales installées, ce qui n' a rien à voir avec les productions électriques correspondantes, sur lesquelles l' ADEME est bien entendu muette !!!

LES CHIFFRES ET L' EXPLICATION :

L' éolien présente fin 2015 une puissance installée de 432 418 MW, le nucléaire 382 718 MW et le photovolt. 227 100 MW. Mais cela ne signifie aucunement que les performances de production connaissent une hiérarchie semblable, car le nucléaire produit en moyenne 7 800 heures / équivalent pleine puissance/an, l' éolien se contentant d' environ 2 000 heures/an, et le PV à peu près 1 100 heures/an. (chiffres tirés des statistiques des grands producteurs électriques, comme EDF pour la France). Cela donne donc une production mondiale de 2 985 TWh pour le nucléaire, seulement 865 TWh pour l' éolien, et 250 TWh pour le PV ! Voici la vraie hiérarchie utile, et encore faut-il faire rappel que la production éolienne et celle du PV étant intermittentes et non stockables sauf marginalement, leur utilité reste aléatoire, et parfois fatale, lorsqu' elles ont surtout pour conséquence de surcharger les réseaux, de menacer l' équilibre de ces derniers.

On peut aussi facilement expliquer le relatif succès des EnR intermittentes un peu partout :

- Il y a très peu de nouvelles centrales nucléaires qui sont entrées en production depuis 1985/90, et inversement quelques dizaines ont été arrêtées (Japon, Allemagne, vieilles centrales VVER des pays "de l' Est"...). Cependant, divers pays redémarrent des projets nucléaires neufs, sous l' effet des contraintes de la COP 21, car le nucléaire n' émet pas de GES/CO2 ; c' est par exemple la Chine, l' Inde, mais aussi une nouvelle génération de réacteurs russes, sans oublier le projet d' Hinckley Point au Royaume-Uni, qui semble sur les rails... Mais l' avenir du nucléaire reste la fusion, qui pourrait déboucher bien plus vite qu' on le pensait, et là, différents pays sont sur les rangs, en particulier nos voisins allemands : ce sera l' assurance d' une énergie propre, illimitée, et sans doute moins chère.

- Inversement, les EnR intermittentes ont bénéficié partout ou presque d' avantages considérables pour se développer : subventions (n' en déplaise à P. HEITZ !), comme en ce moment pour l' éolien off-shore, aides des Collectivités territoriales pour le financement, à travers des montages plus que douteux, garantie d' achat avec priorité sur les réseaux, tarifs de rachat avantageux, payés par les consommateurs ou les contribuables (TICFE-CSPE en France, et son équivalent en Allemagne...) ; ajoutons à cela les facilités réglementaires, dérogations multiples au droit commun qui permettent d' installer ces éoliennes ou parcs PV à peu près n' importe où, spécifiquement dans les zones rurales moins peuplées, en profitant du manque d' informations et de la sidération des populations.

ALORS OUI, L' ADEME TENTE DE NOUS DESINFORMER PAR SES MANIPULATIONS, COMME PHILIPPE HEITZ AU PLAN LOCAL... MAIS CELA NE PASSE PLUS, NOUS NE SOMMES PAS DUPES, PARTOUT SE LEVENT DES CITOYENS CENSES QUI NE VEULENT PLUS AVALER CES "GROSSES" COULEUVRES, ET SE PREPARENT A RESISTER FACE A CES PROJETS INEPTES !!!