Les élèves de CPGE soutiennent leurs enseignants.

Les avant-projets du ministère de l’éducation nationale, concernant la remise à plat de la définition des métiers d’enseignant, ne comportent  strictement rien d’autre, pour le volet des classes préparatoires, que des restrictions budgétaires.
Celles-ci seraient justifiées par un reversement  aux ZEP. Bien qu’il nous soit difficile de croire qu’on puisse améliorer sensiblement la situation d’un million cinq cent mille élèves des zones d’éducation prioritaire, et de leurs enseignants, en ponctionnant lourdement le revenu des 7 500 professeurs de CPGE, nous ne répondons pas sur ce terrain, qui ne nous appartient pas.
Nous voulons juste dire combien nous sommes choqués des attaques diffamatoires portées ces derniers temps envers les CPGE, en vue, sans doute, de faire passer auprès du grand public ces restrictions drastiques envers quelques-uns pour une avancée majeure pour tous.
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Nous, étudiants de classe préparatoire, étudiants des grandes écoles, ou anciens étudiants des classes préparatoires, nous déclarons solidaires de nos professeurs en butte à d’incessantes atteintes à leur image, de la part de médias mal informés, ou de dirigeants qui souhaitent manifestement préparer par un dénigrement systématique le démantèlement, à terme, de formations auxquelles nous devons tant.

Nous ne reconnaissons pas, dans ces caricatures grossières sans cesse relayées, ce que nous avons vécu et partagé avec nos professeurs et camarades.  Nous y avons certes acquis des connaissances, des techniques, des méthodes  –mais portés par des enseignants attentifs, dévoués, passionnés, ouverts,  généreux– bien plus que cela :
Un rapport intime au savoir, une conscience aiguë de l’effort  pour cerner la réalité avec la précision nécessaire pour rendre l’idée efficace,  le plaisir de découvrir que le chemin laborieux pour devenir réaliste est plein de joie, même s’il est terriblement difficile.

Nous n’avons pas, dans nos classes, été rivaux, ou repliés sur nous-même.  Nous avons, bien au contraire, renforcé la volonté et le plaisir de découvrir, de créer, de résoudre, de surmonter  les difficultés de chacun et chacune d’entre nous, par la volonté et le plaisir des autres, et nos professeurs nous ont aussi transmis leur altruisme.

Nous ne comprenons pas ces accusations de sclérose envers ces années si riches, même si, souvent, à cause de leur densité, il faut bien plus de deux ans pour que ces acquis définitifs atteignent leur pleine maturité.

Nous, élèves et anciens élèves, issus de tous milieux, récusons  l’accusation d’élitisme envers ceux et celles qui distribuent sans compter à tous leurs publics, les seules richesses qui se démultiplient par leur partage, quand on veut faire croire, en période de difficulté économique, que la connaissance et la compétence sont des luxes dispendieux qui n’intéresseraient que ceux qui sont nés avec une cuiller d’argent dans la bouche.

Nous tenons ici à dire combien nous sommes reconnaissants à nos professeurs de contribuer de toutes leurs forces à rendre heureuses ces années  évidemment difficiles.
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