Lettre au doyen de la FAS

Bonjour,

 

En tant qu'étudiantEs de votre faculté dont plusieurs figurent sur votre palmarès de 2011, nous vous demandons de bien vouloir considérer nos réflexions.

 

Nous sommes engagéEs dans une lutte contre la hausse des frais de scolarité qui, semble-t-il, n'est pas partagée par la haute direction de notre université. Nous souhaitons par cette lettre vous signifier que nous adhérons à une vision de l'université et de l'éducation comme un droit et non un privilège. Nous ne valorisons pas l'élitisme ni la valeur marchande de notre éducation. Nous croyons que l'éducation doit être accessible dans les meilleures conditions possibles afin d'encourager l'égalité des chances et l'avancement de la société.

 

En ce sens, nous déplorons le fait que nos collègues étudiantEs travaillent déjà en moyenne 18 heures par semaine pour subvenir à leurs besoins et payer leurs frais de scolarité. Ils verront ce chiffre augmenter si on va de l'avant avec une hausse, à terme, de 1625$. Cette hausse drastique augmentera la précarité et le stress que vivent déjà plusieurs de nos collègues, sans parler de tous ceux qui n'auront plus accès aux études universitaires. Nous considérons que cela est un désavantage tant pour notre université que pour la société québécoise.

 

Nous vous invitons pour ces raisons et pour plusieurs autres à reconsidérer votre appui à la hausse des droits de scolarité et à vous engager, avec l'aide de votre statut de doyen de notre faculté, dans cette lutte que nous menons.

 

Dans le cas contraire, nous vous demandons d'abolir votre palmarès. Cette demande vous est adressée par solidarité envers nos collègues étudiantEs qui, par leur talent et leur motivation, mériteraient d'y figurer, mais en seront exclus étant donné toute l'énergie qu'ils devront dédier à un travail rémunéré durant leurs études. Considérant que la mention d'excellence devrait s'obtenir en fonction du talent et de la motivation dans les études et non des moyens financiers, le palmarès du doyen n'a plus aucun sens pour nous si on ne se dirige pas vers une perspective de gratuité scolaire.

 

Merci de votre attention,