Pour la solidarité à l'Université de Sherbrooke

L'Université de Sherbrooke fait face à de sévères compressions budgétaires. Déjà plusieurs postes sont menacés de fermeture, privant des jeunes dynamiques de leur emploi, et privant l'institution de leur apport à la vie universitaire. Nous sommes une institution de service, il est clair que les salaires resteront toujours le poste le plus important, quoi qu'on y fasse. Plutôt que de couper des postes ici et là sur la base de règles qui n'ont pas été conçues pour faire face à ce genre de situation, pourquoi ne pas se solidariser et affirmer haut et fort notre solidarité? 

Je propose que tous les salariés de l'université, cadres, professeurs, chargés de cours, professionnels, employés de soutien, participent à cette opération chacun selon ses moyens. Pour viser l'équité, nous devons établir une règle progressive. Que la progression ne se retrouve pas dans un simple pourcentage de réduction de salaire, mais que ce pourcentage lui-même soit progressif. Je propose la règle suivante.

Les salariés gagnant moins de 30,000$ annuellement sont exempts de coupure. Les salariés gagnant 200,000$ et plus contribuent à hauteur de 20%. Entre les deux, la progression est linéaire. 1% pour les 40K$, 2% pour les 50K$, 5% pour les 85K$, 8% pour les 120K$, 10% pour les 140K$, etc. Ceux qui gagnent 20K$ ont besoin de tous leurs sous. La coupure de mon salaire me touchera de façon marginale.

Il ne faut pas s'attendre à ce que la direction de l'Université se comporte comme un syndicat et organise des manifs. Il ne faut pas s'attendre à ce que les syndicats se comportent comme des administrateurs et gèrent les coupures. Mais toute la communauté peut leur dire qu'elle est prête, chacun selon ses moyens, à participer à la relance de l'Université, et à son affranchissement des diktats du gouvernement.

Merci de respecter le fait que seuls les salariés de l'Université de Sherbrooke devraient signer cette pétition.

Jean Goulet

Faculté des sciences