CRÉATION DE LA COLLECTIVITÉ TERRITORIALE DE MARTINIQUE EN 2014

PETITION POUR LA CREATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE DE MARTINIQUE EN 2014

RESPECT POUR LE PEUPLE MARTINIQUAIS

 

Monsieur le président de la  République,

Monsieur le président du Sénat,

Monsieur le président de l’Assemblée Nationale,

 

Depuis plusieurs semaines, le peuple Martiniquais est témoin d’une entreprise politique visant à renvoyer, une fois de plus, la création de la collectivité territoriale, pourtant votée par 70% des électeurs martiniquais en janvier 2010.

D’abord annoncée pour 2012 par le gouvernement Sarkozy, la mise en place de la collectivité, sous la pression de certains élus, a été reportée à 2014. Le 27 juillet 2011, une loi (n° 2011-884)  fut votée par le parlement français pour officialiser cette date.

Or, aujourd’hui, il est question de nous imposer 2015.

LA COLLECTIVITE UNIQUE EST UNE  REVENDICATION TRES ANCIENNE DE LA MARTINIQUE

Très tôt, de nombreuses forces politiques martiniquaises ont réclamé la création d’une collectivité unique à la place de la région monodépartementale :

-En 1981, Henri Emmanuelli (secrétaire d’Etat à l’outre-mer) fit voter une loi sur l’instauration d’une assemblée unique, loi qui fut déclarée inconstitutionnelle.

-Dès 2001, l’initiative martiniquaise, portée par Alfred Marie-Jeanne et Claude Lise, permit de remettre cette question à l’ordre du jour et aboutit à une première consultation populaire en décembre 2003.

-En 2010, le processus relancé par Claude Lise et Alfred Marie-Jeanne fut à l’origine  du vote massif des Martiniquais en faveur de la collectivité unique.

LA COLLECTIVITE UNIQUE EST UN INSTRUMENT DE DEVELOPPEMENT PLUS EFFICACE

La Martinique traverse une crise économique sans précédent. Tous les secteurs économiques sont en recul (le BTP, le tourisme…). Le nombre d’entreprises en liquidation judiciaire confirme l’état de dégradation du tissu économique. La courbe du chômage ne cesse d’augmenter, avec 50 556 personnes sans emplois dont plus de 62% de jeunes de moins de 25 ans. L’émigration des jeunes connaît une véritable explosion alors même que le vieillissement de la population ne cesse de croître.

La collectivité territoriale de Martinique, sans être un remède miracle, permettra de donner plus de cohérence à l’action économique et sera plus à même de faire émerger les bases du nouveau modèle de développement que chacun appelle de ses vœux.

LE VOTE POPULAIRE DOIT ETRE RESPECTE

Pour des raisons relevant de calculs à court terme, sans rapport avec les intérêts véritables de notre peuple, un petit nombre d’élus prennent la liberté de bafouer le vote populaire en retardant continuellement la création de la nouvelle collectivité.

Les quatre années entre la consultation du 24 janvier 2010 et 2014 suffisent amplement à préparer, dans les meilleures conditions, l’installation de la collectivité territoriale, dans le respect des droits des travailleurs de nos collectivités et des intérêts supérieurs de la Martinique. D’ailleurs, il a fallu moins de deux ans pour que soient mis en application les textes de la décentralisation de 1982.

Quant à l’argument de l’alignement sur le calendrier électoral en France, il convient de rappeler que la région décentralisée a été mise en place en Martinique en 1983, soit trois ans avant les régions de l’hexagone, sans que la différence des calendriers n’ait été considérée comme une infraction au droit commun.

Les soussignés demandent donc au président de la République, au président du Sénat et au président de l’Assemblée Nationale de faire respecter le vote populaire du 24 janvier 2010 et les engagements de l’Etat pour la création de la collectivité territoriale de Martinique dès 2014.