Halte au démantèlement du conservatoire du Val d'Yerres


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2014-06-18 08:49

NDA D’une part, il est certainement aussi bien payé que ceux qu’il attaque. Entre ses émoluments de député, de maire, de Président de la communauté d’agglomération du Val d’Yerres, la présidence de son parti Debout la République, et la co-présidence du parti européen EUDemocrats, sans oublier les droits d’auteur de ses livres, il est largement au-dessus des 10 000 euros par mois, très largement même puisqu’un député gagne déjà 13 500 euros bruts. Donc sa critique n’aurait de sens que s’il gagnait le salaire de Philippe Poutou par exemple, ouvrier et candidat à la présidentielle.
D’autre part, il s’attaque plus largement aux riches (dont il fait partie), à la manière d’un François Hollande qui “n’aime pas les riches”, or cette culpabilisation des riches n’a aucun sens, ni moral, ni économique, ni social. Il y a autant de cons chez les riches que chez les pauvres, jusqu’à preuve du contraire, et ce qui compte n’est pas l’argent mais ce qu’on en fait. Philippe Bouvard vient de publier un formidable article où il explique qu’il n’a pas bénéficié des largesses de l’État (pas de subvention ni de chômage), qu’il travaille 365 jours par an, jusqu’à aujourd’hui alors qu’il a 82 ans, qu’il n’est jamais malade ni absent, et qu’il gagne bien sa vie car il rend un service au public. Sa richesse, il ne l’a pas héritée, il ne l’a pas volée, il n’y a donc pas de raison de vouloir la lui voler, sauf à justifier moralement le vol, ce qui est in fine la logique de Nicolas Dupont-Aignan, comme de Mélenchon, Hollande, Le Pen, Poutou, Arthaud, Joly, bref, quasiment tous les candidats sauf (un peu) Nicolas Sarkozy.
Denisot lui répond qu’il se paie lui-même, en effet, Canal plus étant un média privé. Sa critique aurait été déjà légèrement plus légitime si elle avait été faite à un Pujadas ou à une Elise Lucet, mais que demander à un média du privé ? Nicolas Dupont-Aignan, quant à lui, vit uniquement de l’argent public, à part ses droits d’auteur.
En fait, la véritable critique à adresser au système médiatique, privé comme publique, est celle que nous formulons ici, à Enquête & Débat, et que nous sommes à ce jour les seuls à formuler : pourquoi inviter toujours les mêmes, et jamais les autres ? Mais cette critique, vous ne l’entendrez ni de la part de Dupont-Aignan, ni de la part de Mélenchon, qui apparaissent pourtant comme des critiques des médias. En réalité, ils ne critiquent rien du tout, ils brassent du vent, au lieu de taper dans le mille, et défendre la véritable pluralité démocratique. Pourquoi ne le font-ils pas ? Parce qu’ils figurent parmi ceux qui bénéficient le plus des médias, et qui ont donc le plus à perdre à laisser de temps en temps leur place à d’autres.

Article d'un journalise sur internet