PÉTITION BERGER BLANC


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/ #4242 Re: Gilles Vaillancourt de Laval -Gestion animalière

2011-10-18 04:01

#4233: - Gilles Vaillancourt de Laval -Gestion animalière

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Gestion animalière: Gilles Vaillancourt résume sa vision



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Publié le 7 Octobre 2011Nathalie Villeneuve

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Sujets : La VilleCommunauté métropolitaine de MontréalService correctionnel du CanadaLaval ,QuébecSaint-Vincent-de-Paul

Plutôt réservé jusqu’à ce jour quant aux orientations à venir en matière de gestion animalière à Laval, Gilles Vaillancourt résume sa vision: «Notre objectif, c’est de devenir un modèle au Québec. Ce que je cherche, c’est une solution novatrice, permanente, avec des gens capables de la faire fonctionner.» Voici l’essentiel de l’entrevue qu’il a accordée au Courrier Laval, le 6 octobre.

CL: Le reportage de l’émission Enquête sur Le Berger Blanc, l’émoi qu’il a créé, les lacunes des services de fourrière étalées au grand jour: est-ce que tout cela vous a surpris?

GV: Oui, ça m’a surpris, parce que rien de ça n’était parvenu ni à mes yeux ni à mes oreilles.Ç’a été une grande prise de conscience de comment la gestion animalière pouvait être déficiente.

CL: Et par rapport à Laval, qui faisait affaire avec l’entreprise qui était dans la tourmente?

GV: Qu’on fasse affaire avec Le Berger Blanc ou avec un autre, à l’intérieur du devis actuel et des pratiques actuelles, les meilleurs n’arriveront pas à faire une gestion animalière éthique et responsable. Quant à moi, nous devons changer le modèle de gestion animalière.

CL: La Ville a annoncé qu’elle confiait unmandat d’accompagnement au caacQ (Centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec)...

GV: Oui. On a rencontré ces gens-là, ils nous ont fait un exposé, ils nous ont montré avec qui ils travaillaient, ils ont un réseau à la fois national et international, nord-américain surtout. Ils nous ont fait un portrait extrêmement réaliste.

CL: Est-ce que des grandes lignes commencent à se dégager par rapport à là où vous voulez aller?

GV: On commence à arriver à des conclusions. Pour les besoins en espace, on a identifié que ce serait à peu près le double de ce que Le Berger Blanc utilisait. Ça prend un endroit de stérilisation. Ça prend les équipements pour faire ça. Pour l’adoption, ça prend plus d’espace, plus de cages, plus de personnel.

CL: Ça va coûter beaucoup plus cher. Est-ce que les gens sont prêts à payer?

GV: Je n’ai pas l’intention d’utiliser plus la taxe foncière. Par exemple, nous avons des terrains, qui sont des propriétés municipales, dans des parcs industriels, qu’on pourrait utiliser, construire les installations et ensuite, les faire opérer par des gens qui nous auront démontré qu’ils ont la capacité de le faire, à l’intérieur d’un programme qu’on va mettre en place et qui va viser la stérilisation et l’adoption. On a déjà identifié plusieurs terrains, des endroits accessibles.

Nous avons approché le Service correctionnel du Canada [pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul], qui est intéressé à nous fournir des prisonniers qui feraient une partie du travail. Ce serait un partenariat qui viserait à la fois la réinsertion sociale et un apprentissage des techniques de gestion animalière, pour les prisonniers.

CL: La Ville investirait donc dans la construction d’un bâtiment et dans les équipements?

GV: Si on trouve un bâtiment qui est déjà construit et qui rencontre toutes les normes, on sauverait le temps d’en construire un.

CL: Est-ce que vous pourriez vous inspirer de New York, avec ses unités mobiles de stérilisation?

GV: J’ai contacté la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Ce matin, nous avions une réunion téléphonique et j’ai réussi à avoir la mise sur pied d’un comité, piloté par la direction générale de la CMM, qui va regarder la possibilité, pour la CMM, de subventionner une, ou même deux unités mobiles de stérilisation. Ces unités seraient administrées par un organisme sans but lucratif. C’est l’équipement qui coûte cher: de l’ordre de 400 000 $ par unité.

Ces unités-là se déplaceraient partout sur le territoire, iraient dans les stationnements de centres d’achats, s’annonceraient d’avance, diraient: Mardi, nous serons à Rivière-des-Prairies au centre d’achats X, amenez-nous vos animaux, nous allons les stériliser.

CL: C’est le projet novateur dont vous parliez?

GV: Non, c’est plus que ça. Il ne s’agit pas juste de stériliser les animaux. Pour que ça fonctionne comme il faut, il faut être capable d’aller recueillir les animaux et de les accueillir quelque part.

De la même façon, il va falloir qu’on rende obligatoire la puce électronique, qui va permettre à quelqu’un qui retrouve un chien de le reconduire à son domicile, au lieu de l’envoyer à la fourrière. Et il devrait y avoir un frais de retour.

Est-ce qu’on va aller aussi loin que de dire, dans un règlement municipal, que les animaux domestiques vendus sur le territoire, par exemple dans les animaleries, devraient être tous stérilisés? Ce sont des choses qu’on a demandé au contentieux de regarder.

CL: Et les chats errants?

GV: Il y a des gens qui, par compassion, les nourrissent et toutes les statistiques que j’ai consultées me disent que mieux ils sont nourris, plus ils se reproduisent. Partout où on réussit à arriver à un contrôle [de la population], c’est quand on a commencé à stériliser. Je ne veux pas empêcher personne qui aime les animaux de les nourrir. Mais je suis obligé de leur dire qu’à chaque fois qu’ils font ça, ils ne font que grossir le problème.

CL: Le Berger Blanc a très mauvaise presse. Seriez-vous prêt à leur accorder un mandat?

GV: On ne sait pas encore. On est allé en soumission et on a pris la peine d’appeler toutes les compagnies dans la région métropolitaine. Le seul qui a soumissionné, c’est Le Berger Blanc.

Les analyses de soumission ne sont pas faites. Le Berger Blanc est surveillé quotidiennement par le MAPAQ (ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec), il y a de la surveillance exercée par Montréal. Si on devait prendre cette décision, il est clair que ce serait une décision transitoire, jusqu’à temps qu’on soit capable d’avoir une solution permanente.

CL: Le CAPAL (Centre d’aide et de protection animalier de Laval) dit être tenu à l’écart. Comment voyez-vous cela?

GV: Le CAPAL, je ne veux pas le juger. Je me rappelle de la première fois que j’ai réuni ce monde-là. Mme Aboulian [Lydia Aboulian, chef du parti politique Mouvement lavallois] voulait assister à la réunion. J’ai dit: Mme Aboulian, j’ai convoqué les bénévoles, je n’ai pas convoqué les partis politiques, alors vous devez vous retirer. À la deuxième réunion, je suis allé les saluer et je leur ai demandé: Est-ce que vous accepteriez que j’assiste à votre réunion? Ils m’ont dit: Non, on ne veut pas de politiciens. J’ai appris plus tard qu’ils avaient pris M. Bordeleau [Robert Bordeleau, chef du Parti au service du citoyen].

On a refusé quelque chose à Mme Aboulian. Il serait difficile de permettre à M. Bordeleau d’avoir un accès que Mme Aboulian n’avait pas. Ç’est une décision qu’a prise le CAPAL. On ne l’élimine pas pour autant.

CL: Est-ce que la démission de M. Bordeleau du conseil d’administration du CAPAL change quelque chose?

GV: On va considérer leur proposition au même titre que les autres. On ne les élimine pas.