PÉTITION BERGER BLANC

Fondée à Montréal en 1869 par un groupe de citoyens très en vue, la Société Canadienne pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux fut la première société humanitaire au Canada. Nous ignorons qui a favorisé sa formation mais l’histoire reconnaît l’appui de sociétés à Paris, en Angleterre et aux Etats-Unis.

Bien qu’elle détienne une charte provinciale québécoise, l’objectif premier de la Société était de : «Prévenir efficacement la cruauté envers les animaux à travers le Canada». Malgré le peu de succursales à travers le pays, elle avait un représentant en Ontario avant que cette succursale soit implantée.

Le premier souci de la SPCA Canadienne a été d’améliorer le traitement des chevaux de labeur. La surcharge, la famine, les plaies dues aux harnais et les blessures infligées à ces chevaux représentaient les cas de cruauté les plus communs. Au cours de sa première année de fondation, la SPCA Canadienne a accompli des progrès remarquables en ce qui concerne leur condition. Ce n’était qu’un début, car peu de temps après la Société s’occupait également du contrôle humanitaire des chiens, des combats de coqs et de l’abattage des oiseaux sauvages.

En 1914, la SPCA Canadienne acquiert son premier refuge au 201 de la rue Demontigny Est. En 1928, le refuge souffre de surpopulation et déménage alors sur la rue St-James Ouest (aujourd’hui St-Jacques O.). Le personnel comprenait six inspecteurs, un chauffeur, un responsable de l’euthanasie, un gardien de nuit et trois employés de bureau.

La SPCA Canadienne a poursuivi ses opérations sur la rue St-James jusqu’à ce qu’elle trouve, en 1953, un nouveau terrain sur la rue Namur (aujourd’hui Jean-Talon). Le nouvel édifice fut terminé en 1955 et habité jusqu’en 1985, puis démoli et reconstruit afin de rencontrer des normes de qualité plus élevées pour les abris et les soins animaliers.

La SPCA Canadienne a évolué depuis ses débuts en 1869. Elle a évolué avec le mouvement humanitaire pour défendre les animaux là où il y a ignorance, cruauté, exploitation ou négligence.

C’est une observation singulière le fait qu’en occident la législation sur la prévention de la cruauté envers les animaux a précédé celle qui concerne la protection des enfants. En Angleterre, il y a 100 ans, des enfants âgés de 8 et 9 ans travaillaient dans les mines de charbon beaucoup plus d’heures que les mules qui étaient alors protégées par la loi. En 1884, John Colam, secrétaire de la R.S.P.C.A. a participé à la fondation de la Société Nationale pour la Prévention de la Cruauté envers les enfants.