Manifeste affirmant le caractère un et divers de la langue d'Oc

Lembeye

/ #164

2012-09-16 00:47

Je ne veux pas transformer ces remarques en forum ou blog et les attaques personnelles et/ou injustes sont la pire chose qui soit arrivée dans l'histoire de la langue d'oc, soyons honnêtes, nous sommes tous fiers d'être tous à un certains niveau des happy few (few, c'est égalemetn notre drame) et par définition chacun est libre de penser ce qu'il veut.

Maintenant, la forme classique est "ab" (forme médiévale, forme unique de l'écrit béarnais jusqu'à la Révolution). Chaque littérature (béarno-gasconne, languedocienne, provençale) dispose d'auteurs pré-modèrnes à considerer comme "classiques" et "référentiels" (Goudoulin, Garros/Ader/Fondeville, Bellaud/Cabanne/Pelabon) et chez ces 3 derniers emé, meme, fau, ansin dominent à l'exclusion de amb/meteis/cau/atal (cau, am penvent se trouver marginalement, mais Castor Fabre en languedocien emploie emb dans l'autre sens -). Alibert a fait un travail utile mais il ne peut pas être un dogme arrêté, il faut interagir avec les utilisateurs de la langue.

Je le dis autrement, la graphie classique, dans son principe est la seule graphie satisfaisante car elle est issue de l'occitan pour l'occitan et impose des marqueurs grammaticaux que même les écrivains provençaux (Garcin, Chabert par exemple)ajoutaient alors que la graphie mistralienne emploie des graphemes issus du français sans marqueurs gramaticaux (qui reaparaissent dans d'autres dielectes comme le bearnais, parce qu'ils y sont prononces). Le probleme est que l'on peut toujours decreter, seul l'usage compte, et force est de constater que la graphie classique, malgre ses qualités que je soutiens, est mal commercialisée et je pense qu'il faut reprendre cela avec humilite, ouverture et compréhension. Tout ce que je voulais dire c'est que des betises telles amb, allant a rebrousse poil avec des references telles que Bellaud, Chabert ou Garcin, tenants d'une langue savante et classique, coutent cher à ceux qui, comme moi, voudraient voir progresser la graphie classique en provençal (meme au niveau minimal d'une cohabitation bigraphique).

Je pense que dans cette histoire le modele est le français (avec une academie, et regardez, de pietres academiciens français, davantage ideologues et politiciens dans ce cas precis) alors que ce devrait etre l'anglais (sans academie, les dictionnaires et grammaires dans chaque pays ne font que decrire la realite et s'y adapter). Poposons de solides outils descriptifs (et normatifs mais generaux pour ce qui est de la graphie) au public, il en sortira de l'usage une norme.