Non aux baisses des subventions! Planning Familial en danger!

Coline Pech

/ #4 Le Planning Familial en danger, réaction

2013-01-20 17:53

Anciennement stagiaire au Planning Familial de l'Isère, j'ai eu la chance de voir de l'intérieur le contenu et l'ampleur des actions du Planning. Je suis interloquée par le sursis imposé au centre d'Eybens, qui pourtant est récent. La tarification à l'acte ne peut pas s'appliquer aux activités du Planning, c'est une mesure totalement déconnectée de la réalité, car il intervient sur des groupes de manière régulière, les CCF ont une action qualitative dont on ne peut mesurer les effets par des chiffres, et qui pourtant sont indispensables, particulièrement aux jeunes filles et aux jeunes hommes dans les collèges, lycées, et lors de entretiens dans les divers centres du Planning qui quadrillent tant bien que mal les territoires et leur population spécifique. Que vont devenir les femmes battues des centres Interquartier ? Qui saura écouter, avorter, et accompagner avec tact, professionnalisme, anonymement et gratuitement une jeune fille de 15 ans ? Qui participera à la lutte pour l'égalité réelle des droits et pour l'égalité de traitement entre hommes et femmes ? On a tendance à penser que ce sont des acquis, mais il ne faudrait pas oublier que c'est grâce au Planning Familial que les femmes ont recouvré un droit sur leur corps et sur leur vie. Entre intolérance face à l'égalité du droit au mariage et à fonder une famille, face à l'expansion du masculinisme réactionnaire, face à la T2A qui ferme des établissements hospitaliers et met en danger l'IVG, acte "peu rentable" et "peu valorisant" (qui a failli manquer gravement de professionnels il y a deux ans sous un décret), est-ce qu'il est bien pertinent de diminuer les subventions ? Dans un système de santé qui prône l'"efficience" depuis la loi HPST, il faudrait que certains réouvrent un dictionnaire : l'efficience, c'est le meilleur service possible avec le moins de coût possible. N'oublions pas la première partie de la définition, sinon nous tombons dans des politiques publiques de réduction des financements stériles puisqu'elles font fi des intérêts de la société et de l'optimalité des services publics et associatifs.