Non aux mégaporcheries au Témiscamingue sans BAPE.

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Comité vigie porcherie Lorrainville

#81 Saviez-vous que?

2014-11-26 16:57

SAVIEZ-VOUS QUE

 

La gestion liquide des fumiers (lisier)

 

En bref, voici les principales contre-indications à la gestion liquide des fumiers, pour les élevages porcins comme pour tous les autres élevages : Parce le fumier liquide entreposé dans les fosses est en état d’anaérobie, l’azote et le phosphore qui s’y trouvent y demeurent sous forme minérale et soluble, directement assimilable par les racines de la plante, au lieu de s’intégrer à la matière organique et de nourrir la terre où se nourrira la plante, comme dans le fumier solide composté. De plus, l’azote y dégage de fortes odeurs d’ammoniac.

 

Première conséquence : l’azote et le phosphore, deux contaminants majeurs pour l’eau (nitrates cancérigènes et eutrophisation), sont facilement et rapidement lessivables dans l’eau dépendamment des pluies, des pentes, des périodes de croissance, de la composition des sols, de la structure des bassins versants, etc. Les coûts de décontamination de l’eau potable et des cours d’eau sont hors de mesure.

 

Deuxième conséquence : le lisier dégage de fortes odeurs qui constituent un danger pour le système respiratoire, menacent la santé des travailleurs et des animaux à l’intérieur des bâtiments et perturbent gravement la zone de confort des résidents jusqu’à des kilomètres à la ronde, en plus de faire fuir les autres usages nécessaires au milieu rural. Ces coûts sociaux sont méconnus mais non moins importants.

 

 Troisième conséquence : il est un mauvais fertilisant pour les sols, de la même façon que les engrais chimiques. Il nourrit la plante mais ne nourrit pas le sol où la plante devrait  normalement tirer la nourriture qui lui convient, il ne régénère pas le sol, n’a pas d’effet durable et ne contient à peu près pas de matière organique. Il détruit même en grande partie les vers de terre nécessaires à la fertilisation. Les coûts de cette dégradation des sols ne sont évidemment pas comptabilisés.

 

Quatrième conséquence : les coûts directs de ce système sont considérables car la présence d’eau, gonflée encore par les précipitations de pluie, multiplie le volume des déjections qui nécessitent des structures d’entreposage coûteuses et risquées et l’épandage exige lui aussi des équipements lourds, sophistiqués et coûteux qui brisent les routes et compactent les sols. Les économies de main-d’œuvre seraient rapidement annulées par ces coûts d’opération importants n’étaient les aides directes et indirectes accordées à ce système.

 

Cinquième conséquence : le besoin de terres pour les épandages a provoqué une surenchère du prix des terres, une déforestation et une multiplication ruineuse des monocultures de maïs dont les conséquences sur l’avenir de notre agriculture et de nos villages sont encore impossibles à mesurer. 

 

La gestion solide des fumiers

 

Les fumiers solides, surtout s’ils sont mélangés à une litière sèche (paille, sciure, copeaux, tourbe) et compostés ont toutes les vertus contraires. Ils ne dégagent pas d’odeur d’ammoniac, l’azote et le phosphore y est intégré à la matière organique, ils nourrissent et régénèrent les sols, ils sont peu lessivables, leur volume diminue de 80% au cours du compostage, 50% à 80% de l’azote qu’ils contiennent est transformée en azote atmosphérique non polluante tandis que le phosphore et la potasse sont intacts, on peut les épandre avec les épandeurs et tracteurs conventionnels, ils permettent de recycler la paille ou les déchets de bois, la litière augmente le bien-être des animaux et la qualité de la viande, diminue le taux de maladie et de mortalité, dispense de l’obligation de mutiler les bêtes pour éviter la cannibalisme. Le coût de bâtiments et de sites d’entreposage appropriés à cette régie est moins coûteux et, dans plusieurs modèles, le coût de la main d’œuvre n’est guère différent. Tous ces avantages sont décrits et documentés dans de nombreuses études ici au Québec, entreposées sur les tablettes du Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement : mentionnons les études de BPR commandées par le Ministère de l’Environnement et la Fédération des producteurs de porcs, le vidéo et la fiche technique produit par le MAPAQ du Bas-St-Laurent sur l’élevage sur litière de St-Irène, les études de Lise Sarrazin, le nombreux rapports sur la porcherie de Bruno Boucher (2000 porcs) à St-Gabriel-de- Rimouski. De nombreuses expériences de compostage du lisier ou du fumier de porc ont été menées un peu partout au Québec également.

 

En Europe, les études et les expériences sont nombreuses, photos et plans à l’appui, en Angleterre, en Allemagne, en France, etc. Nous produisons en annexe le résultat d’une  étude de l’INRA en France et celle d’un groupe breton.

 

 

Source : Mémoire présenté par L’Union paysanne à la Commission du BAPE sur le développement durable de l’industrie porcine au Québec. P. 11 à 13.

Réponses

interrogatif

#82 Re: Saviez-vous que?

2014-12-05 16:52:48

#81: Comité vigie porcherie Lorrainville - Saviez-vous que? 

 Lorrainville en l'honneur de Mgr Lorrain ou Lardville en rappel pour les lards

Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2015-02-05 19:09:41