halte a la destruction de la recherche scientifique

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miroir

#48 Que de démagogie pour cacher la forêt d'égo(isme)

2012-02-01 18:48

Pas moins d'argent vu de l'extérieur ? C'est vrai, même vu de l'intérieur. Les sources se sont multipliées et le récurrent s'est tari mais si on cumul, on est largement en hausse chaque année sans exception.
La question ne porte donc pas sur le combien mais sur le comment. Mais le souci c'est que la question est réglée depuis la création de l'ANR (2005…) et la réponse est ficelée depuis la "mise en oeuvre" de l'AERES.
Ce qui est encore plus inquiétant c’est qu’à l’époque vous avez pris du plaisir quand on vous l’a « introduit » puisqu'on a passé la vaseline ultime : De l'argent attribué de manière individuelle !
 Qui n'a jamais déposé de projet auprès de l'ANR par pure conviction ?

Prenons le CNRS :
Vous aviez un exécutif (direction scientifique appelées Départements ou Instituts selon le vent des réformes) nommé par la tutelle (ministère). Vous aviez, en marge du CNRS, un organe d'évaluation collégial, représentatif, ... (Comité National) élu par vos soins.
Puis un jour, on vous dit que les crédits ne viendront plus uniquement de votre direction, qui s'appuie sur l'évaluation de votre assemblée, mais seront aussi attribués par une agence (appelée ANR mais on aurait pu dire "agence pour un coup d'Etat de la recherche"). Réaction majoritaire de l'époque : « Ah très bien, JE vais pouvoir gratter plein de pognon ». Ou : "Vous êtes sûr que c'est de l'argent en plus hein ?"
Le lendemain, on vous dit que cette même agence va maintenant évaluer. Réaction : « Aucune » parceque j'ai eut un A+++++ … jusqu'à ce que je m'aperçoive que mon voisin aussi … donc début de pseudo grogne.
Le surlendemain, une fois qu'on a doublonné votre direction et votre assemblée générale, on décide de couper le robinet car l'argent ne s'est lui, pas doublonné (difficile à prévoir pour des scientifiques ?). Réaction : Scandaleux ! Faisons des pétitions, etc ...

Conclusion : Comment des gens qui ont accepté tant de chose au nom de l'argent en LEUR faveur, peuvent-ils être capables de s'unir contre ces mêmes choses parcequ'elles ne rapportent plus autant tout compte fait (là est la vraie motivation car si c'était des questions de principe, vous n’auriez qu’un quinquennal de retard pour protester...).

Dans les faits au quotidien, l’écart est encore plus amusant. A l’heure où certains peinent pour financer une simple mission dans l’année, les autres partent à de multiples reprises en 1ère classe avec tous les gadgets informatiques « bonne pomme » en poche. Mais dans le discours et les pétitions on les retrouve tous…

Vous comprendrez qu’il est difficile de lutter pour une meilleure recherche censée tirer l’éducation vers le haut quand on voit la mentalité qui y circule.

Enfin, pour les proANR, faut arrêter la consommation svp. Pourquoi est-ce qu’il faudrait créer une agence spécifique pour faire des appels à projets ? Pourquoi ne pas s’appuyer sur l’existant ? Pas pour éviter le « favoritisme » (argument utopique ou intéressé le plus en vu) puisqu’on retrouve les mêmes personnes qui officient. On parle d’élections en mai mais si une fois passées on vous dit qu’une partie de l’argent ne sera pas géré par l’élu mais par une agence spécifique (n’ayez crainte, une agence relevant de l’armée française par exemple...), vous attendrez aussi de voir votre feuille de paie pour déclarer ne plus vous sentir en démocratie ?

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#58 Re: Que de démagogie pour cacher la forêt d'égo(isme)

2012-02-02 10:06:03

#48: miroir - Que de démagogie pour cacher la forêt d'égo(isme)

"Les sources se sont multipliées et le récurrent s'est tari mais si on cumul, on est largement en hausse chaque année sans exception."

C'est juste pour remettre un peu les choses dans leur contexte mais cette affirmation est fausse: cela dépend largement des domaines de recherche et nous ne sommes pas tous égaux de ce côté-là! C'est sûr que quelqu'un qui fait actuellement de la recherche biomédicale en cancérologie ou en neurologie par example aura plus de sources potentielles de financement que quelqu'un qui travaille sur des maladies tropicales par example. C'est une question sociétale et de stratégie politique assez complexe. Y-a-t-il une vrai légitimité à hierarchiser à ce point les priorités de recherche? Dans ce cas, qui est-ce-qui doit avoir le plus d'argent? Ceux qui cherchent à combattre les maladies à plus forte mortalité? Contre des maladies qui affectent des gens ici (en occident, contre des maladies qui touchent les contribuables qui financent notre recherche) ou ailleurs (dans les pays en voie de développement)?