Manifeste affirmant le caractère un et divers de la langue d'Oc

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Philippe Carcassés

#326

2012-10-12 12:47

Eh bien, ça discute sec ! après une panne d'ordinateur, je vous livre mes humbles réflexions.
On ne sauvera pas quelque chose (de la langue, de la culture)sans s'appuyer sur le peuple (qu'on le trouve "bof" ou non). Si on fait de la culture sans le peuple, on ne tarde pas à le faire contre le peuple. Mon expérience m'a montré que les derniers locuteurs naturels refusent avec beaucoup d'énergie les mots et sons qui ne sont pas de leur endroit. Pas mal d'entre eux ont du mal avec l'orthographe classique, qu'ils jugent compliquée. Ce n'est pas un jugement, c'est une constatation. Pourtant je me considère comme occitaniste. J'ai fini par trouver une solution qui me paraît réaliste et efficace: l'emploi du languedocien "référentiel" comme de l'orthographe classique ou mistralienne dépend selon moi du public visé (voir ce que j'ai dit plus haut sur les dégâts que peuvent créer un texte en graphie classique balancé dans le peuple sans préparation). L'orthographe mistralienne (avant je disais phonétique, M. Gourgaud) convient pour un message direct au peuple, qui lit facilement et reconnaît sa prononciation. C'est celle que j'emploie dans ces cas-là. La classique insiste davantage sur l'unité de la langue, elle est selon moi plus rigoureuse (elle différencie les participes passés et infinitifs du provençal). Bref, en termes un peu choisis, c'est tout le débat entre une orthographe de type phonétique (espagnol) ou de type phonologique (français). Je crois être assez isolé dans ce genre de position, mais j'assume. Chaque fois que je m'adresse à un grand nombre avec un texte écrit en occitan, je mets toujours les deux, parfois c'est la classique qui est en bas de page, en italique, TOUJOURS EXPLIQUEE. Quant aux mots "inventés" comme meteis et amb, il y a belle lurette que dans mes cours je préconise mème et amé; car là, effectivement, on arrive à du quasi snobisme. Pour finir, ma conception est pyramidale: certains ne seront jamais intéressés par une prise de conscience plus large de leur parler, c'est leur choix, respectable. Pour ceux qui veulent aller plus loi, là oui, on peut envisager le référentiel et l'orthographe classique. Mais n'oublions pas une chose: une plante peut vivre avec ses racines sans forcément donner de fruit. En revanche, pour qu'il y ait fruit, il faut qu'il y ait racines. Je veux bien croire que l'occitan référentiel et l'orthographe classique est le fruit, mais il ne peut se nourrir que dans ses racines: le dialectal et ses locuteurs, commet dire, aux préoccupations concrètes.
Sinon l'occitan sera le latin du XXIème siècle. Je crois d'ailleurs (mais ce n'est que mon opinion) qu'il en prend le chemin.
Ive Gourgaud

#327 Re:

2012-10-12 16:54

#326: Philippe Carcassés -

Lou bon jour, Mèstre Carcassés !

Quelle magistrale leçon ! Il y a bien longtemps que je n'avais lu, sous une plume occitaniste, un "bilan et perspectives" d'une telle ampleur de vues et d'une telle honnêteté! Sans parler du caractère concret de tout ce que vous proposez, en mettant le doigt sur le vrai défi: relier le peuple à sa langue.

Mistral avait déjà dit, dans sa belle pensée poétique, que "l'arbre qui monte le plus haut est celui dont les racines sont les plus profondes" (réponse anticipée à tous ces "tableraseurs du passé" qui pourrissent régulièrement les débats entre défenseurs des langues minorisées). Hé bien je me permets d'affirmer que votre image à vous, qui reprend l'image de base mistralienne, l'amplifie singulièrement:

"n'oublions pas une chose: une plante peut vivre avec ses racines sans forcément donner de fruit. En revanche, pour qu'il y ait fruit, il faut qu'il y ait racines. Je veux bien croire que l'occitan référentiel et l'orthographe classique est le fruit, mais il ne peut se nourrir que dans ses racines: le dialectal et ses locuteurs"

et je vois dans votre pensée ce qui pourrait bien être la base d'un accord programmatique: puisque c'est manifestement (c'est le mot!) l' "occitan référentiel" qui nous oppose le plus radicalement, adoptons tous votre position:

- ce "référentiel" ne peut être qu'un FRUIT, jamais une RACINE. Et encore, un fruit aléatoire.

- en conséquence, éliminons-le du SOCLE COMMUN de la langue, et considérons, COMME MISTRAL ET TOUS LES GRANDS EC RIVAINS en lengo nostro qu'il ne fait pas partie de notre bagage culturel. Le Prix Nobel ne doit rien à un quelconque "référentiel", tout le monde devrait le savoir et j'espère que JF Brun, qui est un vrai littéraire, admettra enfin cette vérité-là, à savoir qu'enrichir son parler de base (travail de tout écrivain digne de ce nom) n'a RIEN A VOIR avec l'élaboration d'un référentiel comme l'est l' occitan standard, commun, normé, large, bisounours et que sais-je encore.

- ON PART DES RACINES, TOUJOURS. On oublie le "référentiel": c'est bien un autre occitaniste, Eric Gonzalès, qui fait justement remarquer que personne ne veut faire l'effort d'apprendre un référentiel en plus de son parler naturel OU DE CHOIX: que les exilés et les néo-apprenants se choisissent une forme VIVANTE qui leur servira de vrai référentiel (et une fois encore E Gonzalès sait analyser la situation, en indiquant au moins deux formes vivantes qui peuvent servir à ça, le provençal mistralien et le béarnais. Je re- re- re-demande à JF Brun ce que ça lui apporte d'écrire AMB en place de son beau "Embé" (je" dis "beau" parce que c'est la forme cévenole!!!). Sérieux: qui peut croire que "embé", "emé" , "amé" et autres formes réelles sont un obstacle à l'intercompréhension ??? Merci à ce propos, Mèstre Carcassés, de confirmer que mon "allergie" est partagée.

Qu'un écrivain ENRICHISSE sa langue, oui! Mais ce n'est pas en changeant sa phonétique ou sa morphologie qu'on enrichit sa langue, au contraire on l'appauvrit en lui ôtant toute sa crédibilité de LANGUE VIVANTE ENRACINEE. Donc JF Brun, écrivain, a bien le droit de se sentir dans une formidable harmonie avec les Troubadours et les Catalans, sauf que les uns sont morts depuis longtemps et que les autres refusent et refuseront le jeu occitaniste du "Catalan = Occitan". C'est donc un sentiment qui, du point de vue de l'efficacité, est parfaitement vain. EN REVANCHE, JF Brun ne doit pas ignorer que ces choix le séparent, et radicalement, de son propre peuple (et secondairement, mais quand même, de gens comme moi)

D'où opération très négative: on perd d'un côté (le côté fondamental, celui du peuple) sans rien gagner de l'autre côté (les "élites" qui semblent fasciner JF Brun ne sont pas du tout intéressées par notre combat; ou alors ce sont déjà des occitanistes tendance jacobine, ce qui ne devrait guère rassurer le défenseur de la diversité)

Je considère votre intervention, Mèstre Carcassés, comme le véritable MANIFESTE UNITAIRE de la langue d'oc (ben oui, dans ces conditions de clarté et d'intelligence, je n'ai aucun mal à parler de "langue d'oc" au singulier - lisez: dans sa singularité)

Bruno Peiràs

#328

2012-10-12 19:07

#323: Ive Gourgaud - AMB lous METEISSES...

Bonjorn Sénher Gorgaud

encara'n còp vesi pas ço que reprochatz a n'aquelis paures "amb" e "meteis" que se'n prenon pel morre per pas un rond...

son dins lo Tresor, e se pòt legir tanbens ambe profièit ço que ne disia Alibert (Vade retro Satanàs!) dins sa gramatica qu'es per ieu remirabla. Qu'Alibèrt siaguèsse estat condemnat per collaboracion invalida pas son trabalh de gramatician, que ba sapie ! (o alara ne caldrà tanbens metre al pilòri qualques autris)

mas es pas sus aquò que voliai portar lo fèrre. Es sus la question, que pausatz, del ligam (o pas) occitan-catalan. Objectivament, aquel ligam existis : coneissi dins ma familha quaucus que venguèt de Valéncia en frança a 15 ans, dins lo grand bolegadis de misèria que faguèt fugir en tèrras occitanas tantis espanhòls o catalans de la republica vencuda per Franco . Siaguèt plan espantada d'ausir dins lo sud d'aude, del costat de Pèirapertusa, lo monde de l'endreit que parlavan una lenga que comprenia sulpic dins sos mendres detalhs, amb un fum de mots comuns e mai prononciats "a la valenciana" es a dire (ço disia) mai proches de son catalan de Valéncia que del catalan parlat mai del costat de Barcelona. Primièr exemple.

Segond exemple : quand me'n vau passejar del costat de Palafrugell, parli al monde d'aval mon michant catalan, vos ne balhi la recèta : 95 % de lengadocian prononciat "a la catalana" (un secador per exemple es pas mai un "secadou" mas puslèu un "sac-à-dos") e 5% de salpicatge de "vertadièr" catalan "molt ben", " que maca ", "fèr", "més" (qu'existan tanbens en occitan...) etc. Lo monde me comprenon ben, mas me prenon per un rosselhonés. Praquò se m'amusavi a far aquò a Rivesaltes o a Baixàs lo monde d'aval m'identificarian sens pena coma "gavatx pòrc", me gitarian pèiras, e mai benlèu me cosinarian en boles de picolat. Passariai per un espion de l'ASCIII.

una autra question es de saber se los catalans e los occitans devèm aver un destin comun. Nostres biaisses de parlar son vesins, es evident praquo qu'un fum de causas nos desseparan : elis van benlèu conquistar lor independéncia, nosautris ne sèm encara a manifestar per aver lo dreit de penjar de panèls.

nòstres parlars entre elis son pròches mas disparièrs : es un fait emai se i a un fum de ponts entre elis. per ieu, afirmar lor unitat es subretot afirmar l'existéncia d'un destin comun, delà de las diferéncias de tala o tala "parladura". La question vertadièra es doncas : deven o pas, en nos apiejant sus çò que fa nòstra unitat puslèu que sus nòstres particularismes, bastir un destin comun ? per ço que tòca a las revendicacions lenguisticas, me sembla que la responsa es "oc".

me sembla una pausicion "realista". Non ?

Bruno Peiràs

#329 Re:

2012-10-14 16:44

#328: Bruno Peiràs -  

 apòrti una pichona precision a çò qu'escriguèri tròp viste sens me tornar legir : dins lo darrièr paragrafe voliai dire "nòstres parlars d'Oc entre elis son pròches mas disparièrs", etc. e mai luènh :"los parlars d'Oc, devèm o pas, en nos apiejant sus çò que fa nòstra unitat puslèu que sus nòstres particularismes, bastir un destin comun ?".

bona dimenjada a totis

Ive Gourgaud

#330 Re: Re:

2012-10-14 18:20

#329: Bruno Peiràs - Re:

En Peiras, lou bon vèspre !

Assajen de clarifica la causo das AMB e METEIS, que me demandas à ieu:

"vesi pas ço que reprochatz a n'aquelis paures "amb" e "meteis" que se'n prenon pel morre per pas un rond..."

Per ieu, la responso es mai que claro: es pa las formo "amb" ou "meteis" que fan proublemo: es lus emplé coumo formos "referencialo" d'uno "lengo unificado" que seriè pa que de lengadoucian (e mai: qué lengadoucian !).

Vejan'n pau la formo AMB din lou TDF de Mistral:

1) nous dis qu'es uno formo emplegado en Lengadò e Daufinat: osco ! Dounco vese ges de proublemo à l'emplé de Amb dinc aquestes ròdou. Mè ges de "amb" en Prouvenço nimai en Ceveno, Gascougno, Auvergno,...

E vejan d'un pau pu près l'article dau TDF:

2) din lous esemple, la formo "amb" es emplegado davant voucalo: "amb acò", "amb aquelo", "amb elo".

3) Mè noutarés embé ieu que davant counsounanto, voste "amb" ven "ambé": " ambé iéu", "ambel pour "ambé lou", "ambés" pour "ambé les" (tout es tira dau TDF, hou poudès verifica)

Tout acò es be la provo que TAUPIAC aviè rasou: la soulo formo nourmalo es pa "amb" mè "ambé" que davant voucalo, s'elido en "amb" que foudriè adounco escriure "amb'" coumo nautres Cevenòu escrivèn "embé tus" mè "emb'elo".

4) Voulès uno autro provo, istourico aquesto ? Es tabé bailado per lou TDF, din l'article AMB: douno pa qu'un esemple, mè qu'es d'un escriveire dau SIECLE XVI, e dinc uno grafio qu'es la vostro (vole dire: la grafio tradiciounalo eiretado das troubadou):

"Lo camp del dich Borbon ambé lo dich de Pescairo tornèron devant Marselho" (H. DE VALBELLE)

Alaro, dequé n'en disès, d'aquelo ? Es, de-segu, lou Taupiac qu'a rasou de voudre remplaça aqueste necige de "amb" (tè, un cop de mai din soun moure, li faren baba lou rouge, lou laidas!) per la formo nourmalo din l'Istorio coumo din la Geougrafio : Ambé.

Se voulès pa (parle das oucitanisto en generau) recounouisse l'evidencio, e be lou tort sera vostre, parai ?

Pièi, foudriè demanda tabé AS OUCITANISTO coumo lou F. Carcassés, coumo l'E. Gonzalès, coumo lous Cevenòu d'Ardecho e tant d'autres, perdequé eles mai criticou aquesto formo e l'emplégou jamai ? Un cop de mai, lou proublemo es entre vautres lous oucitanisto: nautres avèn pa jamai pensa d'utilisa aqueste moustre per descara nostes parla.

Avès aremarca de quant la formo NOURMALO "ambé" retipo noste cevenòu-mountpelieiren "embé" ?

Per un punt, Marti perdeguè soun ase, coumo se dis encò nostre...

Ive Gourgaud

#331 Re:

2012-10-14 18:36

#328: Bruno Peiràs -

E quouro disès que

"nòstres parlars entre elis son pròches mas disparièrs : es un fait emai se i a un fum de ponts entre elis. per ieu, afirmar lor unitat es subretot afirmar l'existéncia d'un destin comun, delà de las diferéncias de tala o tala "parladura". La question vertadièra es doncas : deven o pas, en nos apiejant sus çò que fa nòstra unitat puslèu que sus nòstres particularismes, bastir un destin comun ? per ço que tòca a las revendicacions lenguisticas, me sembla que la responsa es "oc"."

vous pode pa que tourna afourti que nautres tabé sèn ourganisa PER L'UNITA, dinc uno Alianço, e per apara un desti coumu.

Per ço que pertoco à'queste "desti coumu", nautres pensan que foudriè parla das formo de LENGO VIVO pulèu que de coustruciu fantasmatico coumo l'oucitan "referenciau": nous sentèn ges de desti coumu emb'uno formo qu'es pa de lengo vivo e que li vesèn ges d'avenidou (ni ges de passat!).

Aqui ço que nous desseparo radicalamen: lou "referenciau" es per nautres un enemi mourtau, amor que vòu remplaça de formo vivo de la lengo. Es lou loup din la fedariè, un cop que seriè dintre, manjariè tout, e avèn agu prou de testemouniage d'aquesto voulounta oucitanisto de remplaça lou "patés " per lou "referenciau".

Per nautres, SE PO PA basti un desti coumun entre nostos fedo e voste loup: sièi segu qu'aurés de clarifica vosto pausiciu raport au referenciau davant que se posque pensa de discuti serious. Tout lou demai, la grafio per esemple, se po discuti : la dignita de la grafio oucitano coumo de la mistralenco se poudriè afourti sens trop de proublemo, li aguèsse pa lou sentimen qu'aquesto "grafio oucitano" es ligado à uno voulounta d'impausa uno "lengo oucitano" en toutes.

Karl Heinz

#332 L'occitan , lenga comuna per Euròpa ?

2012-10-14 20:18

Adiu a totes ,

Permetetz me una parentèsi dins aquesta discussion plan interessanta ,sonque una question :

perqué pas imaginar l'occitan coma LENGA DE COMUNICACION per l'Euròpa e pels europèus ?
Saria possible pensar que deman ,iéu que soi alemand , poguèssi dialogar ambe de belgas , italians o franceses en occitan , LENGA COMUNA ?
Atal ,l'occitan tornaria trapar lo siéu prestigi qu'avia a l'edat mejana en Euròpa.

JF Brun

#333 #332 L'occitan , lenga comuna per Euròpa

2012-10-14 23:28

Mercé car Karl de remetre lo debat a aquela auçada! E òc la lenga d'Òc es una de las 200 lengas escrichas dins lo mond e encara non escafadas d'a fons ... e ne demandam pas tant : solament escapar a aquela disparicion programada que tant de mond volrián veire enfin complida!

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2012-10-15 10:07


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2012-10-15 12:51


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2012-10-15 14:40


J F Brun

#337 uno "lengo" qu'es countestado au dintre de soun teritòri

2012-10-15 20:33

realitat terribla...
nòstra lenga estimada per de letrats dau mond entièr, e n'avèm cada jorn la prova, nòstre amic Karl n'es una nòva illustracion...
E puòi fòrça d'aqueles que la deurián aparar son talament estats condicionats per lo trabalh intensiu de devalorizacion que vòlon au contrari que dispareguèsse, o que se redusiguèsse en pichons residus escampilhats e fossilizats, sens ges de projècte per lo futur... Batalhan pas per la sauvar mas per l'estripar e la far disparéisser.
Es aquí que ne sèm.

Es per aquò que la representacion de la lenga d'Oc dins de mitans internacionals coma lo PEN es preciosa: enlai tornam aprene que nos ameritam non pas l'escòrna e lo mesprés, mas l'interés, l'afeccion, una cèrta admiracion per la literatura que nòstra lenga a fach nàisser.

Quora tornam dins l'exagòn, la perspectiva davala lèu .....

Volèm inversar aquelas perspectivas.

Nòstra cultura es pas "regionala", es una de las grandas culturas dau mond, escambarlada sus tres païses e sus un millenari. Aquò se sap de pertot mas demòra ferotjament negat aicí. Cau cambiar aquò. E de mostrar que sèm estimats a l'estrange i pòt contribuir. De segur, l'aparar en negant la legitimitat d'una renaissença culturala d'èime unitari e en faguent la promocion de sa balkanizacion, cau fòrça d'imaginacion per imaginar que ne melhorarà lo prestigi!

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2012-10-15 20:57


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2012-10-16 16:42


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2012-10-16 17:06


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2012-10-16 17:19


Jean-Frédéric Brun
L'auteur de cette pétition

#343 MANIFESTE DE GIRONA SUR LES DROITS LINGUISTIQUES

2012-10-16 20:44



PEN International rassemble les écrivains du monde.

Il y a quinze ans, la Déclaration Universelle des Droits Linguistiques a été rendue publique à Barcelona par le Comité de la Traduction et des Droits Linguistiques du PEN International.

Aujourd’hui, ce même Comité, réuni à Girona, approuve un Manifeste affirmant les dix principes fondamentaux de cette Déclaration Universelle.


1. La diversité linguistique est un héritage universel qui doit être valorisé et protégé.

2. Le respect de toutes les langues et de toutes les cultures est fondamental à la construction et au maintien du dialogue et de la paix dans le monde.

3. Tous les individus apprennent à parler au cœur d’une communauté qui leur donne la vie, la langue, la culture et l’identité.

4. Les différentes langues et les différentes façons de parler ne sont pas seulement des moyens de communication; ce sont aussi le milieu dans lequel les humains grandissent et les cultures sont construites.

5. Chaque communauté linguistique a le droit d’utiliser sa langue comme langue officielle dans son territoire.

6. L'instruction scolaire doit contribuer à améliorer le prestige de la langue parlée par la communauté linguistique du territoire.

7. Il est souhaitable pour les citoyens d'avoir une connaissance générale de langues différentes, parce que cela favorise l’empathie et l’ouverture intellectuelle, tout en contribuant à la connaissance plus profonde de leur propre langue.

8. La traduction de textes, surtout les grandes œuvres des différentes cultures, représente un élément très important dans le processus nécessaire à une meilleure compréhension et un plus grand respect entre les êtres humains.

9. Les médias sont un porte-voix privilégié pour développer et atteindre la diversité linguistique, ainsi que pour augmenter son prestige avec compétence et rigueur.

10. Le droit d’utiliser et de protéger sa propre langue doit être reconnu par les Nations-Unies comme l’un des droits humains fondamentaux.


Comité de la Traduction et des Droits Linguistiques du PEN International

Girona, le 13 Mai 2011
Jean-Frédéric Brun
L'auteur de cette pétition

#344 CARTA DEL PEN INTERNACIONAL

2012-10-16 20:58

PEN afortís que:
1. La literatura a pas ges de confinhs e deu demorar una moneda comuna entre las gents, maudespièch dels tressimacis politics o internacionals.
2. En totas las circonstàncias, e mai que mai en temps de guèrra, las òbras d'art, lo patrimòni de l'umanitat en general, devon pas èsser tocats per la passion nacionala o politica.
3. Los membres del PEN devon en tot temps utilizar l'influéncia qu'an en favor del bon entendement e del respècte mutual entre las nacions; s'engatjan a far tot çò que poiràn per desforviar las asiranças racialas, de classa e nacionalitàrias, e per aparar l'ideal d'una umanitat que viu en patz dins un mond unenc.
4. PEN apara lo principi de la transmission sens entravas de la pensada au dintre de cada nacion e entremitan totas las nacions, e sos membres s'engatjan a s'opausar a quina forma que siá de supression de la libertat d'expression dins lo país e la comunitat que li apertenon, e tanben dins lo mond entièr tant que se pòt. PEN se declara per una premsa liura e s'opausa a tota censura arbitrària en temps de patz. Crei que l'avançada necessària del mond cap a un òrdre politic e economic mai nautament organizat rend indispensabla una liura critica dels govèrns, administracions e institucions. E puèi que la libertat implica una constrencha volontària, los membres s'engatjan a s'opausar a las malafachas d'una premsa liura, coma la publicacion messorguièra, la falsetat e la distorsion deliberada dels faches per de pretzfachs politics e personals
Jean-Frédéric Brun
L'auteur de cette pétition

#345 Carto dóu PEN Internaciounau

2012-10-16 20:59

PEN afourtís que:
1. La literaturo coneis ges de counfin e déu demoura uno mounedo coumuno entre li gènt, mau-grat lis auvàri pouliti vo internaciounau.
2. En tóuti li circounstànci, e mai que mai en tèms de guerro, lis obro d'art, lou patrimòni de l'umanita en generau, devon pas èstre touca pèr la passioun naciounalo vo poulitico.
3. Li mèmbre dóu PEN devon en tout tèms utilisa l'influènci qu'an en favour de la bono entendudo e dóu respié mutuau entre li nacioun; s'engajon à faire tout ço que poudran per desfourvia lis asiranço racialo, de classo e naciounalitàri, e pàr apara l'ideau d'uno umanita que viéu en pas dins un mounde unen.
4. PEN aparo lou principi de la transmissioun sèns entravo de la pensado au dintre de chasco nacioun e entremitan touti li nacioun, e si mèmbre s'engajon à s'óupausa a queto formo que siègue de supressioun de la liberta d'espressioun dins lou païs e la coumunita que i' apertenoun, e tambèn dins lou mounde entié tant que se pòu. PEN se declaro pèr uno presso deliéuro e s'óupauso à touto censuro arbitràri en tèms de pas. Crei que l'avançado necessàri dóu mounde de-vèrs un ordre pouliti e ecounoumi mai nautamen ourganisa rènd indispensablo una liéuro critico di gouvèr, administracioun e istitucioun. E pièi que la liberta implico una coustrencho voulountàri, li mèmbre s'engajon à s' óupausa i malafacho d'uno presso liéuro, coume la publicacioun messourguiero, la fausseta e la distoursioun deliberado di fa pèr de près-fa poulitique e persounau.
Jean-Frédéric Brun
L'auteur de cette pétition

#346 Qui sont les auteurs de ce manifeste

2012-10-16 21:05

PEN International célèbre la littérature et œuvre en faveur de la liberté d’expression. Fondée en 1921, notre communauté internationale d'écrivains s'étend aujourd'hui sur plus de 100 pays. Nos campagnes, événements, publications et programmes visent à relier les écrivains et les lecteurs où qu'ils se trouvent sur la planète.

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2012-10-17 13:01


Manifèste à l’iniciativo de la seicioun de de lengo d’O dóu “PEN internaciounau"

#348 Manifèste afiermant lou caratère un e divers de la lengo d’O

2012-10-17 15:17

Li signatàri d’aquéu Manifèste tènon d’afierma que coustaton li fa precisa çai-souto, et sus li qunte uno meno de counfusioun es proun souvènt entretengudo.

La lengo d’O, o lengo óucitano, es uno lengo roumano que s’es fourmado en venènt dóu bas-latin entre lis Aup e li Pirenèu sus un territòri coumprenènt quasimen de tres part aquelo dóu sud de la Franço emai de valèio dóu Piemount italian e la Vau d’aran en Espagno. Coume tóuti li lengo, poussedo mant uno varieta regiounalo que soun autant de riquesso e fan que se pòu parti en dialèite : prouvençau, gascoun, nord-óucitan (Limousin, Auvergnas e Vivaro-aupin) e Lengadoucian.

- L’intercoumprenesoun generalo entr’ aquéli varieta pèr un loucutour que mestrejo courreitamen uno d’aquéli se fai sènso peno, dins aquéu relarg d’O a ges de besoun d’un tradusèire ! Pamens, estènt qu’aquesto lengo fuguè jamai la lengo d’un ensèn pouliti uni, que siegue estado de tèms cantounado à-n-un usage essencialamen priva e vernaculàri, entre group dóu meme rode, a pouscu faire crèire à quàuquis óusservaire esteriour o inatentiéu, à-n-un esparpaiamen d’aquel ensèn en uno tiero de lengage diferènt. Quàuqui pougnado de gènt, negant l’oupinioun de la majourita di lenguisto serious, van ansin enjusqu’à ausa dire qu’e i’aurié noun pas uno mai “mant uno lengo d’O”

- En mai dóu fa qu’aquelo idèio lenguistico es au contre di fa coustata e de l’oupinioun scientifico generalo sus la questioun, ignoro subretout la realita culturalo di Païs d’o. Aquelo se redus de ges de modo à l’estùdi di diferènci founoulougico e leissicalo entre parla di campagno. Au contre, aquesto meravihouso diversita es toujour estado untilisado pèr desvouloupa uno culturo duberto sus l’ensèn di Païs d’O e sus lou Mounde.


- D’efèt la lengo d’O, richo de si diversita loucalo sus lou plan de la founetico e dóu voucabulàri, s’es espremido despièi un milenàri dins un ambiènt d’unita que s’es afourti tout d’uno à l’age-mejan. D’aquéu tèms li troubadou limousin, auvergnas, gascoun, lengadoucian o prouvençau anavon tóuti coutrìo pèr l’amagestramen d’uno culturo ufanouso que se pousquè qualifica de “Printèms poueti de l’Éuropo”. Barrulant d’un bout l’autre dóu relarg geougrafi de la lengo d’O, emai dins li court de Castiho, d’Itàli, o d’Anglo-terro, e tant se pòu dóu Pourtugau o d’Allemagno, aquésti pouèto e musician de trìo participavon, à bèus iue vesènt, sènso ges d’embarramen à-n-un meme envanc culturau.


- Es dins lou meme esperit qu’à coumta dóu siècle XIXen Frederi Mistral e si cardacho an d’un biais magnifi fa tourna-mai fa regiscla aquesto creacioun en foundènt lou Felibrige : un grand mouvemen de respelido culturalo “Dis Aup i Pirenèu” dóu resson internaciounau. La foundacioun de l’Istitut d’Estùdi óucitan en 1945 pèr Ismaël Girard e sis ami es rèn que lou perloungamen e l’espandimen d’aqueste meme envanc pensa tre 1926 pèr Jóusè d’Arbaud e Ernest Ferroul. Aquelo aventuro culturalo, mau-grat l’oustileta e lou mespres qu’a que trop souvènt rescountra, a countribüi sènso countèsto à refaire ni court ni coustié de la lengo d’O mouderno, uno lengo de civilisacioun e de culturo, enlusido pèr mai de 1 500 autour, que, s’apielant sus la grando riquesso de si varieta loucalo, dins uno amiro d’unita d’aquel ensèn culturau, n’an fach un remirable óutis de pensado e d’escrituro qu’a plus rèn d’enveja à ges de lengo de aro sus lou plan di poussibleta de descripcioun e d’abstracioun.

Dins tóuti lis àutri doumaine de creacioun, musico, espetacle vivènt, la lengo e la culturo d’O manifèston soun unita au travès d’un envanc creatour magnifi establi sus l’escàmbi entre li diferènt relarg : li group musicau gascoun, pèr eisèmple, luen de s’embarra en Biarn-Gascougno, jogon dins tóuti li rode dóu territòri, fin qu’is Aup e mai pus luen, tant coume lis óucitan cisalpin o nissart se van faire entèndre luen au pounènt pèr de foulo d’ausidou estrambourda i ribo de l’oucean.

Demanda, coume d’ùni lou fan, que li varianto de la lengo d’O siegon recouneigudo plenamen coume autant de lengo, es esclapa aquéu mouvemen d’escàmbi de tout biais e rampela à-n-un embarramen mourtau. Li varianto de la lengo d’O saran pas mies aparado se s’agroumelisson sus elo en revendicant chascuno pèr soun comte l’estatut de lengo : se caion fin qu’à se seca. Es au contre en s’espremissènt dins un espàci mai larg que ié servira de caisso de resson que saran plenamen recouneigudo coume varianto.


La situacioun de la lengo d’o es dificilo en resoun de la poulitico ativo d’eradicacioun que n’es l’óujèt despièi trop de tèms e dóu gaire de soustèn que reçaup di poudé publi. Aquesto situacioun chanjo rèn à sa valour d’óutis de pensado e d’escrituro. Si poussibleta sus lou plan de la culturo es equivalènt à-n-aquéu de qunto autro lengo que siegue aguènt un aparèi d’estat pèr la sousteni.

Nautre, que nous signan, atour culturau, escrivan e usagié d’aquesto lengo, afourtissèn publicamen noste estacamen à-n-aquesto idèio coumpletamen evidènto : la lengo d’O es tout ensèn uno e diverso. Nosto culturo founciouno coume un ensèn alarga sènso ierarchìo “dis Aup i Pirenèu”, “de la mar bluio à la mar verdo” en faturant sa meravihouso diversita qu’es uno de sis ouriginaleta e s’óupauso de ges de maniero à-n-aquel ambiènt d’unita que sèmpre es esta lou siéu e de mai ié baio soun envanc.
Ive Gourgaud (SPAM selon JFB)

#349 Re: Manifèste afiermant lou caratère un e divers de la lengo d’O

2012-10-17 17:32

Ive Gourgaud

#350 Re: Qui sont les auteurs de ce manifeste

2012-10-17 17:34

#346: Jean-Frédéric Brun - Qui sont les auteurs de ce manifeste

Liberté d'expression... pour qui au juste ?