Pour une reconsidération des droits des enseignants-chercheurs

Nous, enseignants-chercheurs universitaires, travaillant dans  les établissements éloignés de nos lieux de résidence, vivons un véritable dilemme, frustrés, tiraillés entre nos obligations familiales et nos devoirs professionnels.

Considérant les difficultés inhérentes à l’exercice de nos fonctions, nous demandons :

1)      Que le roulement en dehors des lieux de résidence ne dépasse pas les deux ans (aussi bien d’un gouvernorat intérieur à l’autre que des gouvernorats intérieurs vers Tunis) et ce sur simple demande de la part des concernés.

2)      Que les affectations suite aux concours de recrutement  ne soient attribuées qu’après l’examen des demandes de mutation afin de garantir à tous un traitement équitable.

3)      Que le rapprochement des enseignants-chercheurs universitaires conjoints soit, dans la mesure du possible, prioritaire.

4)      Qu’une réflexion au sujet d'une indemnisation forfaitaire couvrant les frais de déplacement et de logement soit abordée. Cette indemnisation devra être accordée à ceux qui sont recrutés  en dehors de leur lieu  de résidence principale. En plus de la gêne occasionnée par les déplacements systématiques, ces enseignants souffrent de dépenses supplémentaires qui mutilent fatalement leurs salaires. Cette compensation (qui ne doit pas durer plus longtemps que la période de roulement) permettrait une meilleure participation à la vie universitaire pédagogique et scientifique dans les établissements d’affectations. ( Nous rappelons que dans la conjoncture économique actuelle du pays, cette demande n'est pas prioritaire dans l'immédiat mais qu'elle constitue une piste de réflexion.)

La  révolution que nous, Tunisiens, menons actuellement, est une révolution pour la dignité, or l’universitaire aujourd’hui, se voit privé d’un facteur fondamental dans l’exercice de ses fonctions : l’épanouissement.  Cette pétition rappelle que le devoir d’assurer un enseignement de qualité, équitable et pour tous : droit constitutionnel, ne devrait jamais être considéré , dangereusement, comme une corvée mais comme une responsabilité gratifiante tout comme une source de satisfaction personnelle permanente.  L’avenir de l’Université tunisienne en dépend.

Nous n’appelons ni à la manifestation ni à la grève. Cette pétition s’inscrit donc dans le cadre de l’amélioration continue de notre travail. Elle a pour objectif de réunir un maximum de signatures afin de soumettre cette requête au Ministère.

PS : Nous rappelons que cette pétition est ouverte à tout universitaire qui reconnait la légitimité de ces revendications.

Merci pour votre soutien.

Contact : universitairestunisiens@yahoo.fr

Facebook : Universitaires Tunisiens